Comment avais- je pu me fourvoyer à ce point? Je connaissais la réponse de Vargas : parce que j'avais cru ce que j'avais envie de croire. Parce qui mon histoire d'Erik le Rouge était plus pittoresque et mémorable que la réalité. Parce que, dans les films, il pleut quand le héros est triste. J'aimais penser que ce n'était pas la seule explication, que j'avais voulu prolonger le lien qui m'unissait à mon père en accentuant notre complicité et en lui prêtant mes propres interrogations métaphysiques.