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Citation de VACHARDTUAPIED


Je n'ai, en effet, jamais cessé de consiiderer comme des examinateurs les gens que leur profession ou une minute d'égarement mettaient dans le cas d'avoir à me lire.A cet égard, éditeur, rédacteur en chef ou lecteur: c'est tout un; je leur remets ma copie.Cela ne va pas sans une certaine crispation.Elle ne me facilite pas ce métier d'écrire qui n'est devenu le mien que parce que je ne vois guère,à la reflexion, ce que j'aurais pu faire d'autre.Il me paraît abusif de parler de vocation, bien que la litterature m'ait baigné depuis ma plus tendre enfance, m'enveloppant à la manière d'un court-bouillon, sans que j'eusse sans doute jamais éprouvé tres profondément le désir de plonger dedans.Demandez plutôt à n'importe quelle langouste...Avant l'âge de raison, j'ambitionnais d'être général, en chef si possible;par la suite je décidai de me consacrer à l'enseignement, plus spécialement celui de la philosophie. La guerre et le mariage, qui vont souvent de pair,m'ayant détourné du professorat, j'ai dû me résigner à grssir les rags de ces vieux élèves à perpetuité que sont souvent les hommes de lettres, lorsqu'on consent à ne pas les prendre trop au sérieux. L'exercice de la litterature conserve donc pour moi les angoisses et les charmes d'une sorte de scolarité attardée. J'écris comme on fait des devoirs de vacances.
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