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Citation de NicoleGiroud




À Bedrich, il faudrait pouvoir dire un mot de son compagnon, celui dont il distingue à l’instant la nuque froissée juste devant, et qui un de ces jours, plus tard, ferait le chemin du retour jusque chez lui. Il faudrait aussi le convaincre des aurores à venir pour son fils Tomi, qui survivrait lui aussi. Qu’il apprenne comment les routes de l’un et de l’autre se croiseraient, s’entrelaceraient même, Leo Haas recueillant chez lui le petit Tomi et veillant sur sa santé et son éducation. Qu’il puisse aussi, ce serait un bien, les imaginer l’un et l’autre, revenant ensemble des années après à Terezin, dénichant à l’abri des murs et des recoins du baraquement Magdebourg, certains de ses dessins à lui, restés tous ces temps dans leur cachette, dissimulés aux regards.

De tant de ses compagnons, on ne lui dirait rien. De Johanna non plus.
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