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Nous sommes en décembre 1941 à Terezin, en République Tchèque .. Bedrich arrive avec femme et enfant dans la ville ghetto et intégre le bureau des dessins. Chaque jour, avec son équipe de quinze hommes, vont se succéder commandes obligatoires, jours sombres, aménagements de bâtiments , traits soignés, plans du futur crématorium, discussions interminables des tâches en cours, échanges d'une voix blanche et égale.....visages silencieux et concentrés.. Chaque nuit, le groupe se reforme, en cachette...... Cet ouvrage pudique et intense, aérien et délicat, simple mais sublime , cet ensemble lumineux et ciselé, poétique et brillant comme sait les écrire" Antoine Choplin à l'image du "Héron de Guernica "rend la réalité de la noirceur du monde qu'il décrit magnifiquement à travers l'art pictural. La poésie est partout présente dans l'effroi et la vaillance des regards , la noirceur de la réalité ..... Malgré les faits relatés, les descriptions comme la métaphore p8 des arbres martyrisés afin d'évoquer les hommes en souffrance est tout simplement sublime. L'auteur conte la rébellion; la douleur et la peine, la colére, dissimulée ou non, le bonheur de toutes petites choses : le rayon du soleil , le trait du crayon gras qui dessine, la satisfaction des outils, des notes de musique, une promenade dans le ghetto avec son épouse, les formes qui apparaissent . Ce livre extrêmement attachant , à l'écriture chatoyante donne l'impression du vécu, de l'angoisse de la faim , l'image imprimée de ces châlits superposés, ces nuques tendues, ces fronts inquisiteurs mais aussi cette évasion intense, cette pensée Libre, paradoxale dans l'exiguïté des espaces, l'épuisement des hommes et des corps fatigués..... Cet ouvrage témoigne de l'impensable, barbelés et arbres entrelacés, élan et contrainte, vérité et illusion, mort et vivant ...... Lu dans le cadre du prix Jean d'heurs spécifique à mon département , prix du roman historique , sélection 2016. + Lire la suite |