si on pouvait là dans les mots
changer
ce qui est à voir
non
changer non c’est toujours devant
les mots
alors l’oeil
si on pouvait bouger l’oeil
non
de longs visages gris continuent
de revenir et de passer
très lents
si on tentait de se replier
sans mots
il n’y aurait peut-être plus
rien
*
ciel clair soir impeccable
calme
au creux du talon
une veine bat
dans le repos de l’air
c’est tout
"cette glycine
un bonheur"