(...) lorsqu'elle cherche à se transformer en acteur, l'architecture ne risque-t-elle pas de perdre la puissance que lui conférait son statut de contenant destiné à donner un sens à la présence de l'homme ? N'est-ce pas pousser trop loin l'animation de la matière au risque de tomber dans une forme nouvelle de gesticulation ? Le caractère évènementiel que présente aujourd'hui la forme architecturale doit être sans doute tempéré par la redécouverte de l'inertie que continue à lui opposer les masses bâties. Il faut s'interroger de la même façon sur les limites à apporter à l'interactivité dont on cherche à doter certains espaces. L'interactivité représente une bonne chose dans de nombreux cas, mais on peut souhaiter que les édifices n'outrepassent pas certaines bornes dans leur capacité de parler et d'agir.