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Citation de Lorozela


Depuis des années déjà, il écrivait des lettres anonymes à des femmes. Le processus avait été graduel, jusqu'à arriver à maturité. Jusqu'à cette idée, un jour, de les prévenir.

Ne pas attaquer par surprise, non ; pas entièrement. Leur faire savoir qu'un individu les observait ; envisageait de les violer. Dans un jour ; un mois ; un an ? Dans dix ? Que cet homme patientait, tapi dans l'ombre. Que sans le savoir, peut-être, elles le croisaient quotidiennement. Qu'il était le maître du temps, du calvaire. Qu'il attendait le bon moment, celui où elles seraient vulnérables.

Qu'elles ne pouvaient rien y faire... Ou que si, justement ! Les cartes étaient entre leurs mains et elles avaient le choix : le prendre au sérieux, ou continuer à vivre normalement, sans les précautions nécessaires. Redoubler de prudence, chaque jour... ou bien choisir de ne pas vivre dans la peur.

UN JOUR, JE M'EN PRENDRAI A TOI. JE PENETERAI CHEZ TOI, TE VIOLERAI.
TU NE SAURAS PAS QUAND.
PEU IMPORTE OU TU IRAS VIVRE, JE TE RETROUVERAI.
JE T'OBSERVE...

Les espionner demeurait la plus délicieuse étape. Le miel. Les préliminaires. Capter leur réaction, de loin, être témoin de leur détresse. Voir lesquelles devenaient vigilantes ; lesquelles décidaient de vivre normalement, avant tout ! Ces deux profils avaient toujours existé.

• Page 14 à 15 (Robert Laffont, La bête noire)
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