Antoine Wenger

Biographie :

Antoine Wenger est né le 2 septembre 1919 à Rohrwiller (Bas-Rhin). Après ses études secondaires, il entre au noviciat des assomptionnistes en 1936 et prononce ses premiers voeux le 5 octobre de l’année suivante1. Il suit alors le cursus normal des études de philosophie scolastique et de théologie (1937-1944) et il reçoit l’ordination sacerdotale à la cathédrale Saint-Caprais d’Agen le 29 juin 1943; son origine alsacienne lui vaut de vivre les dernières années de l’occupation allemande dans la clandestinité. Il poursuit ses études supérieures à Paris (Sorbonne, École des Langues orientales pour l’apprentissage du russe). Tout en demeurant en France, il est affecté en 1946 à l’Institut français d’Études byzantines, dont le siège se trouvait encore à Bucarest et qui allait être transféré à Paris l’année suivante, lorsque les bouleversements politiques survenus en Roumanie provoquèrent l’arrestation de ses membres et leur expulsion vers la France le 21 novembre 1947. Antoine Wenger devait rester membre de l’IFEB pendant dix ans (1946-1956). On verra plus bas l’importance de sa production pendant ce laps de temps relativement court, surtout pour un début de carrière. Mais en janvier 1957, les supérieurs assomptionnistes réorientent ses activités: il est nommé directeur du journal La Croix, propriété de la congrégation des assomptionnistes et fer de lance de leur action apostolique en France. Il occupe cette fonction pendant une douzaine d’années, jusqu’en mars 1969. Il revient alors momentanément à la patrologie et assure un enseignement à la Faculté de théologie catholique de Strasbourg (1969-1973), reprenant en parallèle la recherche patristique et les dossiers éditoriaux qu’il avait rangés entre-temps. Mais décidément ce n’était pas sa voie: en 1973, il est de nouveau éloigné de la patrologie et nommé conseiller ecclésiastique à l’ambassade de France près le Saint-Siège à Rome; il remplira cette fonction pendant dix ans, jusqu’à son départ en retraite en 1983. Demeurant à Rome, il continue à mettre ses compétences autant théologiques que diplomatiques au service du Vatican, dans le domaine des relations oecuméniques en particulier. En 1999, il quitte Rome pour la maison de retraite des assomptionnistes de Lorgues (Var), où il finira ses jours. Il meurt le 22 mai 2009.