LE MÊME ARC
Je dirais que je ne vois rien et que je ne sais pas.
Quelque chose est en suspend. L'heure en repos.
Je veux être vivant comme une blessure, comme un
signe,
pas davantage que la rumeur d'une chose nue.
En ce moment rien n'est confus ni opaque.
Les labyrinthes sont tremblants, transparents.
On dirait que je traverse un jardin et que la vie
entière
repose parmi les forces de la cendre
et l'éclat des flammes. Et je m'endors
en sentant la beauté et le temps, le même arc
de lumière.
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