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Citation de Partemps


Les planches et le bâton
Dans la petite école d’Allaipiddy, il y avait un
professeur par classe qui nous enseignait le tamoul
– seconde langue officielle du pays –, l’anglais,
encore très parlé sur le territoire depuis la fin de
la colonisation britannique, ainsi que des notions
de mathématiques, d’histoire-géographie, et un peu
de sport. On apprenait aussi à chanter et à danser sur de la musique folklorique. Le directeur a
été mon professeur pendant deux ans. C’était un
homme élégant, gentil et terrible à la fois. Comme
tous ses collègues, il n’hésitait pas à donner des
punitions corporelles à la moindre erreur. Il avait
toujours un bâton, une sorte de longue canne de
bois, et s’en servait pour nous frapper durement.
Pourtant, nous le respections beaucoup. Professeur,
c’était un bon métier ! Ils travaillaient pour le gouvernement et gagnaient bien leur vie. Du moins, ils
touchaient un salaire à la fin de chaque mois, ce
qui n’était pas le cas de la plupart des hommes du
village, fermiers ou pêcheurs. Les professeurs, eux,
portaient des chaussures…
Un autre métier qui nous faisait rêver était celui
d’avocat. Lorsque les gens du village avaient un
problème, ils allaient en ville pour régler leurs
affaires et revenaient en parlant de leur intercesseur
comme d’un dieu. « Cet avocat est incroyable… »,
les entendait-on répéter.
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