Écrire revenait à penser, à structurer mon univers. Cela m’ouvrait les yeux sur ce que je faisais réellement et me permettait d’avoir un avis sur telle ou telle chose. En écrivant, je parvenais à m’isoler à fond. C’était mon secret, c’était le fin mot de l’écriture. Indépendamment de ma situation personnelle ou de ce qui se passait dans le monde, écrire me rendait heureux. Ou plutôt, aussi heureux que l’on puisse l’être.
(Fleuve noir, p.245)