Ma mère refusait vivement de parler de sa courte vie avec ses parents. En accord avec mon père, je respectais ce silence, taisais mes questions, quitte a paraître indifférente. Pourquoi ? Peut-être parce qu’un froncement de sourcils, une moue soudaine, un regard qui s’assombrissait me signifiaient qu’on pénétrait dans une zone de sables mouvants, de siphons dévastateurs. Et dans l’égoïsme de l’enfance, puis de l’adolescence, cela me convenait.