Arielle Nganso

Bon, lecture fastidieuse et mise en pause car pas la disposition pour entreprendre l'entière compréhension du sujet.

En résumé, la France coloniale a aussi aliéné à sa façon la richesse culturelle de contrées où elle s est gavée de richesses. Même la culture, elle n'a pas sut la préserver de sa haute condescendance.

Le continent Afrique sera et est en mesure de nous rappeler à son intérêt et sa richesse nous autres européens auto centrés

Mory Kanté "Yeke Yeke", Toure Kounda "E'mma", Youssou N'dour, Manu Dibango, Alpha Blondy, c'est un peu de la sono mondiale qu'il y a de forte chance que vous connaissiez.

Si non il n'est pas trop tard pour les découvrir et appréhender le contexte des musiques africaines face à l'impérialisme culturel qui modèle et qui oriente, grâce à ce livre de recherche d'Arielle Nganso.

Ce que l'on sait peu c'est qu'il a fallu attendre les années 70 pour qu'émerge en France les nouvelles musiques urbaines d'Afrique, Soukouss, rumba congolaise et Makossa. Manu Dibango précurseur a su s'imposer dans un monde encore très colonialiste et peu enclin à s'ouvrir à de nouvelles sonorités.

Certes ces tendances musicales africaines ont dû se glocaliser, s'afrocaméléoniser, s'hybrider culturellement pour se rendre audible du public français.

Et il a fallu à ces artistes faire fi de ces apriori d'exotisme, ces préjugés de "musique dans la peau du colonisé" et ces mélanges de méconnaissance avec la musique antillaise ou afro-américaine.

On n'écoutera plus de la même manière les "Melissa" de Julien Clerc, les "couleur café" de Serge Gainsbourg ou les "Afrique Adieu de Michel Sardou.

Et on s'interrogera sur l'utilisation de la culture comme arme d'appropriation de l'autre, de ses constructions identitaires, de ses différences et ses joyaux commercialisables.

Au delà des stéréotypes et des rentabilisations économiques, tout l'enjeu de la sono mondiale c'est de faire comprendre la culture des autres, d'ouvrir ses oreilles à ce que nous n'avons pas l'habitude d'entendre, de faire acte de transculturation pour échanger vraiment, enfin...

Un grand merci aux éditions " Les prairies ordinaires" et Masse critique Babelio pour l'envoi de cet ouvrage, une découverte qui ouvre le champ d'une réflexion indispensable pour qui aime la musique.

Parlons tout d'abord des choses qui fâchent : la typographie et, surtout, l'orthographe peuvent être grandement améliorées. L'auteure ou l'autrice (oui, on rencontre les deux dans l'ouvrage) n'est pas très rigoureuse sur ces deux thèmes. Voilà, c'est dit. J'ai eu du mal à entrer dans ce livre, ce n'est pas un roman, mais plutôt un grand reportage, un essai sur l'éveil des musiques sub-sahariennes en Europe, particulièrement en France, entre l'ère post-coloniale et l'essor des musiques du monde dans les années 1980. Mais une fois le pied à l'étrier, on se laisse conduire et l'on découvre ou redécouvre l'arrivée timide sur le continent européen des musiques d'Afrique centrale (Gabon, Cameroun, Congo, etc.) durant la décennie 1960-1970 puis son développement au cours des deux décennies suivantes pour trouver son identité propre au début des années 1990 : la sono mondiale, notamment connue sous le vocable anglophone de world music ou musique du monde. Les grands noms reviennent en mémoire, les lieux mythiques, les labels spécialisés, etc. Ouvrage destiné à un public concerné ou curieux.