Dans la suite de Fanny et Alexandre à la Comédie Française, Julie Deliquet approfondit son rapport avec le cinéma avec l'adaptation du film éponyme d'Arnaud Desplechin Un Conte de Noël.
Les patriarches de la famille Vuillard, Abel et Junon - on voit de suite les références mythologiques chères à Desplechin- décident de regrouper pour les fêtes de Noël toute leur famille, alors que celle ci est plombée par les rancunes et les haines très latentes.
Junon (Marie-Christine Orry, qui reprend de façon totalement différente mais avec beaucoup de finesse le rôle joué par Catherine Deneuve au cinéma) apprend qu'elle est atteinte d’une maladie nécessitant une greffe de moëlle osseuse, elle réunit toute sa petite famille dans le but, déjà, de trouver un donneur compatible, mais aussi de recoller les morceaux qui peuvent l’être entre chacun des membres de la tribu.
La metteuse en scène Julie Deliquet fondatrice du collectif In Vitro, a suivi des etudes de cinema et a même commencé par realisation de courts metrages et l'analyse filmique d'où son intérêt régulier pour des projets en lien avec le grand écran.
Ainsi, après une adaptation du film Fanny et Alexandre, d’Ingmar Bergman, pour la Comédie-Française, elle s’attaque en ce début 2020 au Conte de Noël réalisé en 2008 par un Arnaud Desplechin dont le cinéma sintègre parfaitement au mode théâtral - qui est actuellement en train de mettre en scène "Angels In america" à la comédie française.
Sorti en salles en 2006, cette histoire de famille déstructurée par une narration d'une intelligence rare. et intègre dans son dispositif même un hommage au théâtre.
Un Conte de Noël mélange constamment la comédie et le drame avec une indéniable virtuosité et oscille sans cesse entre la réplique vacharde, la joute oratoire et les rancoeurs qui rejaillissent à la surface
Ce " conte" polyphonique amer et provocateur mélange allègrement références mythologiques, repères autobiographiques, clins d’œil théâtraux, littéraires et cinématographiques; avec les fantômes de Bergman, Lacan et Shakespeare qui rôdent…
La principale difficulté de l’adaptation d’Un Conte de Noël a consisté pour la metteuse en scène en la fusion des 162 séquences du scénario.
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