La vie, à l’Institut, est académique, réglée, millimétrée. On s’entraîne on étudie on s’entraîne on étudie on s’entraîne ; pendant ce temps-là, des gens s’occupent du reste. Dans ce curieux microcosme, des gamins motivés essaient de déployer le talent brut que des entraîneurs régionaux ont détecté chez eux pour échapper à leur sort, briser le signe indien, ne jamais remettre les pieds dans leur cité à 20% de chômage ou leur village abandonné, ne pas devenir leur mère, leur père, ne surtout pas reprendre le flambeau de la vie normale, de la vie médiocre, de la vie des cours d’immeubles et des zones d’activités commerciales, des Gifi et des Lidl, de Pôle emploi et des Caisses d’allocations familiales.