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4.21/5 (sur 12 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Arnaud Prieur est diplômé de l'Ecole supérieure de la publicité et travaille à Paris comme concepteur-rédacteur chez BDDP Unlimited.
Il est écrivain,
Romans publiés :
-Les Songes-Creux (2006, Éditions Nuit d'Avril)
-La Maison Ogre (2014, Éditions du Riez)
-Les Songes-Creux (2015, Éditions du Riez)
-Gouffre (2016, Kindle ou broché via Amazon)

Source : Linkedin
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Bibliographie de Arnaud Prieur   (4)Voir plus

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Citations et extraits (57) Voir plus Ajouter une citation
Quelque chose de louche rôdait sous la surface des événements, une sorte de long serpent de mer. Long et vorace.
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Ces songes – ces horribles songes – perduraient dans son esprit, enfouis dans un sillon de ses pensées. Les personnages qui les peuplaient semblaient animés d’une vie et d’une volonté propre. Normalement, on ne reconnaissait pas les visages dans les rêves, on savait à qui ils appartenaient, grâce à une sorte d’identification tacite, mais on ne pouvait se souvenir avec précision de chaque détail.
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C’était
un tableau. Magnifique, je n’eus même pas à l’admettre. Je m’y connaissais peu
en peinture, mais je sus immédiatement que ce tableau était différent. Aussi difficile à décrire qu’une
sensation ou une musique. Ce qu’il représentait n’avait rien de concret.

Il
se nommait Le Témoin de l’Hiver,
m’expliqua Mr Traos. L’auteur était inconnu et, selon
lui, le tableau avait dû être peint au XVIIIe siècle.

Je
devinais un personnage, contemplant un doux paysage d’hiver du haut d’une tour.
L’observer me donnait l’impression d’être ce « Témoin », même si je
parvenais peu à le concevoir.

Tout
était paisible dans ces longues envolées de peintures. L’hiver ici semblait
être la traînée d’une robe de mariée glissant sur des plaines et des montagnes
que l’on devinait splendide. Une fraîcheur opaline œuvrait sur chaque recoin de
la toile, jusqu’à faire oublier cette dernière. Et plus mes yeux se perdaient à
l’intérieur de ce cadre, plus j’entendais une légère brise murmurer de douces
paroles de sommeil.
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Objov n'était pas du genre à se faufiler dans le trafic. Non, c'était le trafic qui contournait Objov.
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Courir ou rester sur place ne change rien. Plus il s’évertue à fuir, plus l’impression d’être dans le mauvais sens d’un tapis roulant grandit, comme son malaise. Il veut se réveiller, cet endroit le rend paradoxalement claustrophobe. Cette étendue sans repère, cette immensité écrasante ne lui rappelle que trop sa triste impuissance. Il commence à perdre pied. Il tombe à genoux, le corps ruisselant de sueur, le souffle court. Il se pince, pensant avec naïveté se réveiller ainsi, mais même les gouttes de sang qu’il verse ne changent rien, l’avisant juste qu’il est prisonnier de ce rêve… Si c’en est bien un. Il fixe l’ombre de la potence, devenue muette…
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Il avait l’impression d’évoluer dans un monde étouffé, privé d’odorat, les oreilles assez bouchées pour entendre son sang battre ses tempes. Il emprunta l’escalier, le contact froid de la rampe en métal s’imprimant au creux de sa paume. Le claquement régulier de cette porte introuvable avait quelque chose de sentencieux, d’inquiétant. Pourquoi avait-il peur ? Car il avait peur en ce moment, ses entrailles le lui rappelaient à tout instant. Il éprouvait cette même sensation que l’on perçoit quand on rate une marche, cette espèce de sursaut interne. Et il la ressentait à chaque foulée. Au bout du couloir, il vit enfin la porte.
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J’ai la nausée. Mais je n’ai pas peur. Pourtant, je veux que ça
s’arrête. Les images continuent. Scènes de viols, de meurtres, puis de
nécrophilie, puis de nécrophagie. Scènes de tortures où l’on oblige les enfants
d’une famille à manger leurs parents vivants. Pourtant, je veux que ça
s’arrête. Les images continuent. Une figure fracassée sur un bord de trottoir.
Les dents qui sautent, leur course dégringolant sur le bitume est filmée, la
caméra les suit, puis s’attarde sur les bouts de gencives sanguinolentes. Tout
paraît réel, mais je n’ai pas peur.
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J’étais
en automatique. J’acquiesçais, parfois, pour donner quelques signes de vie,
mais à vrai dire, je ne savais même pas s’ils y prêtaient attention. Je pensais
qu’ils appréciaient ma compagnie, car ils pouvaient se prendre pour des
philanthropes qui dispenseraient leurs connaissances à un inculte comme moi.
Grand bien leur fasse. De toute façon, ils finiraient par vouloir terminer la
soirée chez moi et je leur montrerai le tableau sur lequel ils s’exclameraient.
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Arnaud Prieur
Un
homme seul… en fait, je sais tellement peu de choses, que je me dis que le
scénario ne doit être qu’un prétexte de mise en scène. Car il paraît que ce
film te touche au plus profond de toi-même. Il y a un sentiment de malaise qui
te comprime… Je ne sais plus où j’ai lu ça, mais je me rappelle d’une
phrase : « une serre rappeuse qui s’insinue jusqu’à votre cœur,
le caresse, puis le broie, lentement. »
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Je devenais misanthrope, bien que ma misanthropie ne ciblait uniquement les trois personnes autour de cette table.
. A ma gauche, Cécilia. Belle, mais elle le savait, ce qui lui ôtait tout son
charme. Elle parlait vite, pour bien insister sur le fait que sa pensée faisait
de même. Passionnée de cinéma, évidemment, mais aussi de musique et sans doute
de plein d’autre chose. Elle avait tenté de me séduire pendant un moment,
quoique draguer aurait été un terme plus proche de ses manières. J’étais le
petit nouveau qu’elle n’avait pas eu dans son lit. Aujourd’hui, j’étais passé
du statut de petit nouveau à celui de petit dernier, mais j’avais échappé à ses
draps.

A
ma droite, Nina. Belle aussi, mais elle ne m’avait pas dragué. Elle était
lesbienne, même si je la soupçonnais de l’être seulement parce que cela faisait
« tendance ». Peu importait de toute façon. Elle était pire que
Cécilia, car je devinais parfois son désaccord avec ce qu’elle entendait, mais
elle préférait nier son propre avis pour se ranger du côté de la majorité, qui
était forcément le plus juste.
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