Ces sensations de solitude, d’appropriation et d’appartenance que je ressentais lors de mes ascensions en montagne formaient un espace privé, par définition impossible à partager. Je prenais des photos et mettais les images sur un site en ligne. Mais les photos ne pouvaient rendre la plénitude de mes sensations. Quels que soient mes talents de photographe, je ne parvenais pas à exprimer la combinaison transcendante de fatigue, d’hypoxie, d’allégresse et de satisfaction que je ressentais en atteignant cette sublime compréhension des choses pendant ces instants fugitifs.