L'Apologétique est, pourrait-on dire. Ia justification de la foi, mais une justification scientifique. Et ne se contente pas, comme le catéchisme, de proposer les vérités à croire ; elle démontre, elle prouve les fondements sur lesquels s'appuient ces vérités. De plus, pour justifier la foi. l'Apologétique doit encore la défendre contre les attaques des adversaires. C'est pourquoi on la définit avec raison : l'exposé et la dépense scientifiques des fondements de la foi.
Le souvenir est l'acte essentiel de lu mémoire. Il est une connaissance reconnue et rapportée au passé. Il se distingue de la réminiscence qui est une connaissance du passé mais non reconnue. Reconnaître une connaissance c'est la localiser dans le passé. La réminiscence est prise pour une connaissance nouvelle, quand, en réalité, elle ne l'est pas. Quelqu'un qui a beaucoup fut en écrivant ou en parlant se servir d'expressions ou même de phrases qu'il croit siennes mais que réellement il emprunte il ses auteurs favoris. Ce sont des réminiscences. La localisation dans le passé qui est le propre du souvenir peut être vague ou précise.
En donnant à l'esprit humain les règles pour bien juger et bien raisonner, non seulement elle lui montre le chemin qui conduit à la vérité, mais, de plus, elle le met en possession des moyens capables de lui faire surmonter les obstacles qu'il rencontrera sur la route. Faut-il ajouter que, grâce à la philosophie, l'intelligence acquiert beaucoup de connaissances.
La Morale Générale traite des actes humains en eux-mêmes. Elle détermine les différentes causes de leur bonté ou de leur malice morale. Or la fin que l'homme se propose dans ses actes, son obéissance à la loi morale et aux directions de la conscience, la part plus ou moins grande de la volonté, voilà autant de causes qui donnent à l'acte humain sa moralité.
L'acte humain est celui qui est soumis à la direction de la raison et au contrôle de la volonté libre. C'est l'acte volontaire, libre, moral. L'acte de l'homme est celui qui échappe à cette direction et à ce contrôle. C'est l'acte involontaire, nécessaire. Il va sans dire que seul l'acte humain est l'objet de la morale.
La philosophie est la science de tontes choses par leurs causes ultimes.
La philosophie est une science. Le propre de la science est de chercher les causes des choses, d'en étudier les principes intrinsèques et d'en découvrir les fins. La simple connaissance, au contraire, est superficielle, elle ne s'arrête qu'à la constatation des faits sans en dire le pourquoi. Aussi bien est-elle le partage de tout le monde, tandis que la science est le privilège du petit nombre. A tous il est possible d'observer une éclipse de soleil, mais peu en ont la science. La philosophie réalise admirablement ces conditions.
Les vérités qu'elle enseigne, elle ne se contente pas seulement de les énoncer, mais elle les démontre, elle en donne le pourquoi, les causes.
D'autre part, n'allons pas, comme quelques-uns le font, confondre la philosophie avec l'étude de son histoire et en faire une simple science d'érudition. Cette tendance, de plus en plus marquée dans certains milieux, a le grave défaut de substituer la mémoire à la réflexion, de désintéresser l'esprit de tout effort personnel et sérieux. Elle forme les dilettantes en philosophie et prépare aux plus terribles catastrophes. La pernicieuse erreur du modernisme est due en partie à cette façon de philosopher. On pérore sur tous les systèmes, on disserte sur toutes les questions, mais on n'a pas ce qui est nécessaire pour découvrir l'erreur.
On peut définir l'Histoire de la philosophie: un exposé critique des doctrines émises par les philosophes, aux différentes époques, pour résoudre les grands problèmes qui intéressent l'humanité.