Des millions d'individus auraient été aux anges à la place de M. Luton. Le poêle chauffait bien. La lumière brillait sur la table couverte d'une nappe où était posé le plat de poisson froid flanqué de quartiers de citron. Les portes étaient fermées, empêchant la nuit et le vent de pénétrer dans ce château. Et dans la cave se trouvaient des délices capables de faire surgir de sa tombe poussiéreuse le vieil Omar Khayyam.
A lui seul, le confort matériel n'apporte pourtant pas d'immense satisfaction. M. Luton en était arrivé à apprécier les agréments d'une maison, mais pas au point de les placer au-dessus de l'amitié. L'amitié ressemble à un arbre : plus il pousse lentement, plus il sera résistant et plus il vivra longtemps. (P. 140).