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Citation de grandcaffe


Mais soudain la pinède clairsemée des rives de la Harlière surgit du rideau de pluie et la clôture grise du cimetière devant eux. Sanna hurla, cette fois Jalmari était allé trop loin - littéralement- . Pour éviter le crash, l'inspecteur principal tira brusquement le manche, la gouverne de profondeur se releva, la queue de l'appareil s'abaissa tandis que son nez se cabrait. Le Cessna bondit dans les airs comme propulsé par une catapulte. Le cimetière passa sous son ventre, trop vite pour pouvoir lire les inscriptions des croix. L'avion s'élança pleins gaz dans le ciel pluvieux. "On vole" mugit Jalmari Jyllänketo. Quel sentiment grandiose ! Il avait réussi à décoller. Dans un puissant grondement, l'appareil montait en flèche. Sanna pleurait et gémissait morte de peur, insensible au plaisir de prendre de l'altitude. Ailes vibrantes, ils s'enfonçèrent dans les nuages, le monde devint d'un blanc laiteux, le sol disparut. C'était leur premier vol. Il semblait que ce serait aussi leur dernier, car Jalmari Jyllänketo ne savait pas piloter, les conditions météo étaient mauvaises et ils ignoraient où ils allaient. L'inspecteur principal avait lui aussi le visage crayeux. Il était conscient d'avoir fait la plus grosse bêtise de sa vie en accélérant comme un fou sur la piste. Ils étaient dans les airs pour l'instant tout allait bien, mais comment réussiraient-ils à se poser sans casse? Telle était la question. Il lui en vint une autre; "Sanna si on meurt, est-ce que tu m'aimes?
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