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Citation de Leg12


Couché sur le dos, mains derrière la nuque, yeux fermés, il se rappelait leur premier baiser. Pour le lui donner, il était monté sur son balcon en se tenant aux plantes grimpantes, avec la hardiesse de tout jeune homme en pleine vigueur. Et ce baiser avait été unique. Le suivant avait longtemps tardé à venir. Entre-temps s’était dressée entre eux l’opposition du père, le comte Lozano, fier descendant des rois d’Oviedo ; puis l’offense faite au père de Ruy Díaz, le vieux Diego Laínez, quand celui-ci était allé demander la main de Jimena pour son fils : le soufflet donné dans la chaleur de la dispute, ineffaçable et irréparable. Et enfin le défi lancé par Ruy Díaz au père de son aimée, le combat du comte asturien et de l’hidalgo de Vivar, lance contre lance, selon les règles de l’honneur. La charge, le choc, le comte Lozano tombé sur l’herbe, désorienté par le coup, levant une main devant son heaume pour protéger son visage, cette même main qui avait offensé tout Vivar en humiliant les ans chenus du vieil hidalgo. Et Ruy Díaz, maintenant pied à terre, s’avançant l’épée au poing pour la couper d’un coup. Le jour même, il la mettait dans une escarcelle, la présentait à son père, puis au roi.
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