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Citation de Eric76


Au-dessus du sifflement insupportable du vent s’éleva ensuite un bruit étrange, contre nature, qui ne ressemblait à rien de ce qu’avaient jamais entendu les citoyens rassemblés sur la berge. Seuls les guerriers, les vétérans, comprirent ce qu’il signifiait et, heureusement, ils n’étaient pas en état de se ruer sur leurs armes. Le bruit d’une armée d’invasion.
Les hordes asura jaillirent des bois du Midi tel un sanglier enragé d’un roncier. Les démons rampaient, couraient, bondissaient, volaient, chevauchaient, glissaient, coulaient de la forêt obscure, se répandaient sur la rive sud de la Sarayû comme la peste. Innombrables. Une armée de fourmis n’aurait pas compté davantage de soldats. […] Les créatures du monde d’en bas rassemblées sur la rive opposée de la rivière étaient assez nombreuses pour couvrir la terre sur une douzaine de yojana à la ronde – deux cent cinquante kilomètres carrés. L’armée en marche devait être visible depuis Chandra, la lune, tapis grouillant progressant à la manière d’une amibe, gigantesque force primordiale engloutissant tout sur son passage.
Les asura s’immobilisèrent un instant pour contempler le somptueux butin qu’ils étaient venus chercher tellement loin de chez eux : Ayodiâ l’Imprenable. Râkshasa, dâvana, daitya, pishaca, yahsa, et autres démons issus de tous les croisements imaginables rivèrent leurs yeux étranges sur le but qui avait échappé, un millénaire durant à tous les envahisseurs. Puis, dans un cri à faire vibrer les os, à glacer les sangs, ils chargèrent.
Le viol d’Ayodiâ commençait
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