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Le Râmâyana tome 1 sur 3

Michelle Charrier (Traducteur)
EAN : 9782266171632
619 pages
Pocket (05/04/2007)
4/5   6 notes
Résumé :
Ta mère de sang martyrisée, ton père et tes frères dévorés vifs, ton peuple massacré, tes fières cités pillées, rasées... Tu n'es encore qu'un gamin, mais tu apprendras. Je t'enseignerai le chant de la douleur et de la terreur. Alors, tu plieras le genou. Tu imploreras en sanglotant l'honneur de t'humilier devant moi. Jusque là, dors de ton sommeil d'enfant. Et rappelle-toi : Ayodiâ tombera.

Râma, le fils aîné du roi d'Ayodiâ, est réveillé en sursaut... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Le « prince d'Ayodiâ » est le premier tome d'une version romancée du Râmâyana, l'un des textes fondamentaux de la mythologie hindoue.
Ayodiâ, cité-lumière, cité joyeuse, tapageuse, égrillarde, opulente… cité pourrie aussi, grignotée dans ses profondeurs sombres par le mal, gangrénée jusqu'au sommet du pouvoir par les manigances tortueuses et maléfiques de Râvana, le roi des démons. Il n'a qu'une idée en tête ce triste Râvana (d'ailleurs il en a dix de têtes…), depuis des lustres, depuis la création du monde : détruire Ayodiâ, violer cette grande cité des hommes protégée des « Deva », ces Dieux resplendissants du ciel diurne. le voilà prêt désormais à lancer ses armées composées d'une multitude grouillante d'asuras (démons) contre Ayodiâ l'indestructible et chasser à tout jamais de l'univers les « Deva ».
Pour freiner ce danger imminent, Râma, prince héritier de la cité, guerrier aux longs bras, orgueilleux, puissant et beau, part combattre les hordes infernales de Râvana au coeur même de la Bayanak-van, forêt hostile et dangereuse pour tout humain qui ose s'y aventurer. Il est placé sous les ordres de Visvâmitra, le grand sage plusieurs fois centenaire, le brahmane le plus puissant de la caste la plus haute, la plus éminente, car ses membres ont le pouvoir de converser avec les Dieux. Pour Râma, c'est le début d'un long voyage initiatique et d'un combat sans pitié contre les démons noirs.
On le voit lumineux, nimbé d'une lumière étincelante qui fait reculer la nuit ; on le voit chasser de sa beauté les démons difformes, et de sa loyauté pourfendre la fourberie la plus abjecte…
Un livre bien agréable à lire, qui souffre parfois d'une certaine mièvrerie, qui manque aussi par moments de souffle et de flamboyance, car il en faut dans ce genre de tragédie… Un beau voyage quand même que je ne regrette pas…
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Si la mythologie grecque vous semble délirante avec ses dieux qui se mélangent de temps en temps aux mortels, passez votre chemin.
Ici, il y a des démons partout ! Et ce n'est que le tome 1, le gros de la troupe n'est pas encore arrivée.
Aidé par un sage, le prince Rama, dopé à la magie, semble indestructible. Mais quand on se laisse prendre par le récit, on apprécie ce dépaysement dans le genre Fantasy trop souvent stéréotypé.
L'abus de vocabulaire hindou est parfois un peu ennuyeux. Cela n'apporte pas beaucoup au récit tout en perturbant la fluidité de la lecture. Au bout de quelques chapitres, on ne va même plus voir le lexique final et on fait l'impasse. Cela n'est jamais gênant, le contexte permettant de s'en sortir.

Pour ma part, j'ai bien aimé ce mélange de spiritualité hindoue et de boucherie dans les combats. C'est un peu comme le sucré-salé, on aime ou on déteste. En tout cas, je lirais le tome 2 sans aucune réticence.
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Le sujet m'intéressait bien, mais pas au point de me taper des pages et des pages de description de ce que feront les démons quand ils auront envahi la ville des humains, yark yark yark.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Au-dessus du sifflement insupportable du vent s’éleva ensuite un bruit étrange, contre nature, qui ne ressemblait à rien de ce qu’avaient jamais entendu les citoyens rassemblés sur la berge. Seuls les guerriers, les vétérans, comprirent ce qu’il signifiait et, heureusement, ils n’étaient pas en état de se ruer sur leurs armes. Le bruit d’une armée d’invasion.
Les hordes asura jaillirent des bois du Midi tel un sanglier enragé d’un roncier. Les démons rampaient, couraient, bondissaient, volaient, chevauchaient, glissaient, coulaient de la forêt obscure, se répandaient sur la rive sud de la Sarayû comme la peste. Innombrables. Une armée de fourmis n’aurait pas compté davantage de soldats. […] Les créatures du monde d’en bas rassemblées sur la rive opposée de la rivière étaient assez nombreuses pour couvrir la terre sur une douzaine de yojana à la ronde – deux cent cinquante kilomètres carrés. L’armée en marche devait être visible depuis Chandra, la lune, tapis grouillant progressant à la manière d’une amibe, gigantesque force primordiale engloutissant tout sur son passage.
Les asura s’immobilisèrent un instant pour contempler le somptueux butin qu’ils étaient venus chercher tellement loin de chez eux : Ayodiâ l’Imprenable. Râkshasa, dâvana, daitya, pishaca, yahsa, et autres démons issus de tous les croisements imaginables rivèrent leurs yeux étranges sur le but qui avait échappé, un millénaire durant à tous les envahisseurs. Puis, dans un cri à faire vibrer les os, à glacer les sangs, ils chargèrent.
Le viol d’Ayodiâ commençait
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Mantharâ détestait son ombre. C’était une chose que d’être bossue, c’en était une autre que de voir sa difformité s’étaler sur un mur, dix fois plus grande que nature. Malheureusement, la servante chargée de la torche, trop lente à descendre du carrosse, la suivait au lieu de la précéder. La flamme vacillante faisait fuir l’ombre de Mantharâ devant elle, danser sa silhouette sur les pavés de la rue puis sur la paroi à l’extrémité de l’impasse. A cette heure tardive, après plusieurs nuits blanches d’attente anxieuse, cette vision était plus que l’infirme n’en pouvait supporter. Elle se retourna brusquement, faisant sursauter la servante avant même que la gifle ne s’abattit sur sa joue. La fille laissa échapper un couinement, mais ne lâcha pas la masâl*. Malgré la faible clarté de la torche, la marque des longs doigts osseux se dessinait aussi nettement que des cils sur sa peau pâle. Elle fixa intensément Mantharâ, se demandant quelle erreur elle avait commise, mais la bossue ne se donna pas la peine de l’en informer. Déjà, elle était repartie de sa démarche traînante vers le fond de l’impasse.
*torche
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" Je ne tarderai pas à terminer ma course, comme tous les fleuves, je m'endormirai dans le giron de l'océan, et les cauchemars prendront fin."
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