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Citation de milamirage


Attila Jozsef
Lentement, pensivement

A la fin, l'homme atteint le sable
d'une plaine triste et trempée,
il s'étend là, le regard vague,
acquiesce, sans jamais espérer.

Et moi je m'efforce souvent
de regarder le monde sans tricher.
Les coups d'une hache d'argent
jouent dans les feuilles du peuplier.

Mon cœur est sur la branche de rien,
perché, grêle, il tremble sans bruit,
les astres doucement s'assemblent
pour regarder mon cœur la nuit.
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