vers 1940, un changement se produit dans l'œuvre de Matisse. Il hausse le ton. Chaque détail des intérieurs et des portraits est poussé au maximum de la puissance - de la "stridente". Les couleurs deviennent agressives, les surfaces se couvrent de zébrages, de carrelages impérieux, presque pop. "Dans une composition, chaque élément doit être élevé à son maximum de rayonnement, de densité", écrira-t-il en 1952. On croirait que l'artiste ne déchaîne ce chaos, ce dissonances que pour mieux se prouver son pouvoir de contrôle. (...) L'œuvre devient une tension surmontée, elle atteint une sérénité supérieure.