Depuis un mois, Drancy vivait au rythme des déportations. Tous les deux ou trois jours, mille femmes et hommes étaient emportés vers l’Est. La destination était inconnue, on disait l’Est, on disait l’Allemagne, on disait la Pologne. On ne savait pas. Ce que l’on savait, c’est que les internés étaient entassés dans des wagons de marchandises sans vivres, sans eau, pour un voyage de plusieurs milliers de kilomètres.
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