L'auteur est noir d’originaire d’Afrique Sub Saharienne, Musulman, non diplômé, habitant de la Cité Riquet, gardien d’immeuble … Cette simple énumération constitue un obstacle à son évolution sociale et à son droit à la parole. Seulement Bakary Sakho a choisi d’exister, de ne plus être un témoin passif, une simple statistique fataliste, et prendre le droit de participer à la vie sociale de la France : son pays . Parce que les habitants de zones dite sensibles ont les même aspiration que tous les français : assurer un avenir pour leurs enfants, avoir un travail épanouissant, pouvoir s'exprimer sans qu’on leur renvoie leurs origines ou leurs rangs sociales en pleine figure. Cependant, ils doivent faire face aux préjugés, largement, alimentés par des médias en mal de sensations et à une classe politique démissionnaire dans son ensemble. L’auteur, lui, a décidé de ne pas baisser les bras. Fort de son propre cheminement : redécouverte de ses origines, réappropriation de son identité de Noir, Musulman et français, prise de conscience de l'attitude digne et courageuse de ses parents travailleurs immigrés, il entend transformer t sa rancœur en moteur pour aller de l’avant: lutter contre des inégalités sociales de plus en plus flagrantes et violentes, mais aussi contre une attitude attentiste, plaintive paralysante , qu'il perçoit autour de lui. Il propose à tout un chacun de se prendre en main pour regagner le terrain laisser à l’abandon par l’Etat dans des actions solidaires, des initiatives d’entraides pour pouvoir s’affirmer dans la société en tant que citoyen à part entière. " Briser le plafond de verre" Les quartiers regorgent de talents qui ne demandent qu'à s'exprimer et à participer. L’accès au savoir à la connaissance, à la culture, à l’emploi et à l’éducation par l'action de groupe si l’école ne permet pas de pallier à l'échec scolaire, si les banques refusent l'investissement, si l’employeur refuse le stagiaire :une attitude très « Mouvement des Droits civiques » que certains jugeront communautariste…Que proposent-ils en échange ? Que nous reste-t-il comme option?
Un livre au parler vrai, loin de la sociologie de salon souvent proposé par les éditeurs. Un livre écrit par un passionné bien structuré et motivant. Le manque de langue de bois pourra peut-être choquer quelques lecteurs mais n’oublions pas que l’auteur entend s’affirmer : « Je suis »
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