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4.5/5 (sur 2 notes)

Nationalité : Portugal
Né(e) à : Lisbonne , le 27/02/1934
Biographie :

Armando Baptista-Bastos est un journaliste et écrivain portugais né a Lisbonne en 1934

Source : https://pt.wikipedia.org/wiki/Armando_Baptista-Bastos
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Bibliographie de Baptista Bastos   (1)Voir plus

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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
- Ce n'est pas possible, dit M. Sousa à son fils de huit ans, le petit Ernest.
- Mais, papa, je le vois dan s les films. Ils en ont tous, affirma l'enfant, à la recherche d'un argument pour ce qui lui paraissait être un désir légitime.
- Où est-ce que l'on a déjà vu un lion à la maison ? Seulement dans ces films idiots. Et, en plus, tu ne vois pas qu'il n'y a pas de place ? La semaine prochaine je te trouve un joli petit chat, de ces chats qui boivent un peu de lait et qui font miaou.
Le petit Ernest renonça à convaincre son père. A quoi bon ? C’était un homme portant une moustache, toujours en train d'expliquer ce qui ne méritait pas de l’être. Il ne s'y connaissait pas du tout en lions.

[extrait de L'enfant et le cageot de Mário Henrique Leiria]
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Puisa il regarda le ciel et fut pris d'un bâillement, un de ces bâillements de la taille d'une maison et ouvrit toute grande son immense bouche qui était considérée comme l'une des plus compétitives de la zone orientale. Et c'est alors que se produisit cette histoire de lune.
Elle se déplaça un tout petit peu comme quelqu'un en déséquilibre, elle se mit à descendre doucement, rebondit sur la pointe d'un nuage qui planait par là comme un idiot et alla se fourrer tout entière dans la bouche de Andrade qui ne fit que "gloup" et écarquilla tout grands les yeux. A la place de la lune, là-haut, sur l'astre, il resta un pli blanchâtre, comme une pliure dans un papier de soie qui s’effaça aussitôt et le ciel redevint tout lisse et sans tache. L'impasse se fit un tantinet plus sombre et un chat passa en courant, gris, de la couleur des autres.
Seph Moitié dit, à la fin d'une strophe : "Par tout les diables ! "
Et voila qu'Andrade, de là-haut, lance le plus gros rot jamais entendu dans cette Impasse.

[extrait de La dégringolade de la lune - Mário de Carvalho]
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Lorsque la lune a disparu, une fois, je me trouvais là et je peux tout raconter. Je me souviens pas de l'âge que j'avais alors et déjà à l'époque je ne m'en souvenais pas. Ce qui est sûr, c'est que la nuit était très chaude et imbibée de bleu, comme une peinture - dit-on - et la lune se tenait tranquille, ronde et blanche, brillante ainsi qu'elle le devait. Seph Moiti e chantait vraisemblablement le fado, posté sur le seuil de la porte, tout en finissant un sachet de lupins. Seph Moitié est ainsi appelé depuis qu'un malheur lui est arrivé : il a voulu séparer Manu le Marbrier de Mota le Chevalier quand ils en sont venus au couteau au Coin des Tramways, à cause d'une querelle de politique selon les uns, de jupons selon les autres. Tous deux avaient de grandes navajas sévillanes et Seph s'embrocha juste au milieu des moulinets qu'ils faisaient. Il fut alors coupé en deux, sans réparation possible, le buste d'un coté, le reste de l'autre. A partir de ce moment-là on le connut sous le nom de Seph Moitié ; il se traine dans une caisse de bois sur roulettes et il a décidé de chanter tous les soirs un fado mélancolique et très poignant : " Ah ! le profond malheur où tu m'as vu, oh m'man..."

[extrait de La dégringolade de la lune - Mario de Carvalho]
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Tu sais ce que c'est un porcelet vivant dans un appartement ? Au début ça a été du délire. Les enfants en sont presque devenus fous de joie. Ils n'avaient jamais vu un porcelet vivant ; ils s'amusaient avec lui, lui grattaient le ventre, et l'animal grognait de mauvaise humeur. Mais au moment d'aller se coucher les choses se gâtèrent. Ou mettre le porcelet ? Dans la cuisine, impossible ; dans la salle de bains, encore moins. La faim ou quoi que ce soit d'autre, et le malheureux de se mettre à crier. Je lui donnai un morceau de pain ; il le rejeta ; je lui jetai un morceau de jambon : il le rejeta aussi parce que je crois que seul l'homme dévore son semblable, quand il a faim, et parfois même quand il n'a pas faim, seulement par gourmandise.

[extrait de L'homme à qui l'on donna un porcelet de Galeão Coutinho]
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