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Critiques de Baptiste Boryczka (9)
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Cafe Krilo

L'auteur nous projette au Danemark au début du XXII ème siècle. Le pays a vu ses libertés reculer, gangrené par le nationalisme et il est plongé dans un chaos qui s'étend sur toute l'Europe. Les ultranationalistes soutenus par le clergé conservateur sont au pouvoir. On suit trois amis qui cohabitent dans un quartier délabré de Copenhague, John, un universitaire rebelle, Mark, un militant syndicaliste et Lotte, une ancienne activiste d'opposition. John rêve de ressusciter le café Krilo, ancien lieu de rassemblement des contestataires du régime où il a fait connaissance de Mark.



J'ai vraiment beaucoup aimé cette histoire qui m'a complètement absorbée. Ce futur plutôt sombre, très crédible, est bien construit. La roue a tourné et cent ans après les réfugiés syriens, c'est au tour des Européens, victimes de persécution, de prendre la route vers le sud, à destination des pays nord-africains, réputés plus sûrs et accueillants. Ce clin d’œil à l'actualité est un renversement de situation intéressant. Il y a quelques passages un peu durs, mais jamais choquants. Malgré cette fiction obscure, ce petit livre dégage de l'optimisme et de l'espoir. J'ai aimé suivre nos trois protagonistes auxquels je me suis attachée et j'ai regretté de ne pas en savoir un peu plus sur le devenir de Lotte. J'aurais vraiment aimé que leurs histoires soient un peu plus développées mais c'est mon seul petit regret car Café Krilo s'est avéré une très sympathique découverte.
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Korzen

Korzen est le premier roman de Baptiste Boryczka.



Il relate l’installation de Paul dans la capitale imaginaire Korzen, aux reflets nordiques et slaves.



Originaire de Belleville, Paul vit bien son déracinement : il a trouvé une copine et un boulot et se plait dans cette métropole sans histoires. Seul son studio étriqué laisse à désirer : d’un trou dans le mur suinte un liquide rouge qui dégage une odeur pestilentielle…



Le roman croise le parcours d’autres personnages, tous déracinés de leur milieu d’origine et ayant atterri par hasard à Korzen. Il ouvre, avec sagacité, la réflexion sur l’exil, les origines et notre faculté d’intégration dans un environnement étranger.



Puis peu à peu, la tension monte insidieusement : l’énigme du trou dans le mur persiste, les équilibres deviennent instables, la sérénité s’évapore.



Baptiste Boryczka écrit bien et intelligemment. Le style est précis, parfois lapidaire.






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Cafe Krilo

C'est vraiment sympa de voir la confirmation d'une plume que l'on avait jugée prometteuse à la lecture d'un premier roman. Lors de la première édition des 68 premières fois, pour la rentrée littéraire de septembre 2015, Korzen avait suscité beaucoup d'intérêt auprès des lecteurs. J'avais pour ma part apprécié la capacité de l'auteur à créer un univers singulier et à déployer une intrigue prenante dans un style très agréable, tout en déplorant une fin trop abrupte. Je me suis donc plongée avec envie et curiosité dans son second roman qui a aussitôt capté mon attention pour ne plus la lâcher et ceci, jusqu'à la fin.



Dans ce Café Krilo, Baptiste Boryczka nous projette dans un futur assez proche, à la fin du 21ème siècle à Copenhague (où il est d'ailleurs installé depuis quelques années). Trois amis, John, Mark et Lotte vivent dans un vieil immeuble du quartier de Vesterbro, au-dessus d'un café délabré, le café Krilo qui fut autrefois un haut lieu de la contestation sociale. Au fur et à mesure que se dessinent l'environnement et l'existence de ces trois personnages apparaît un contexte assez glaçant sur fond de dictature, de milices et d'affrontements entre pro et anti gouvernementaux. Une société sous le joug d'extrémistes religieux luthériens, où règnent la peur et le renoncement.



Je vous rassure, la plume de l'auteur est trempée dans la légèreté et l'humour pour nous conter cette fable à la fois glaçante et pleine d'espoir. Certainement le meilleur moyen pour donner à réfléchir et on trouve ici beaucoup de matière. Les dilemmes de nos trois héros sont les nôtres et ceux de tous les êtres qui ont eu un jour à choisir entre faire profil bas, fuir ou résister au péril de leur vie. Sans juger, sans jamais condamner, l'auteur pointe de la plume les travers qui ont pu mener l'Europe à une telle situation au cours du siècle, transformant les pays attractifs qui refoulaient les réfugiés d'autres contrées rongées par la misère ou les guerres en pays à leur tour producteurs d'émigrants et de fuyards. Oui, la roue peut tourner plus vite qu'on ne le pense.



Heureusement, l'espoir domine. Peut-être parce que l'auteur tout en portant un regard très lucide sur ses travers et sa capacité à se faire du mal a malgré tout confiance en l'humanité. Peut-être parce que l'histoire a déjà montré par le passé qu'une poignée de rebelles peut devenir le grain de sable qui enraye les machines les plus maléfiques. Quoi qu'il en soit, Baptiste Boryczka nous livre ici un roman aussi agréable qu'utile pour nous aider à réfléchir sur le type de société que nous aimerions léguer aux générations futures. Et cette fois, j'aime beaucoup la fin.
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Korzen

Il y a quelque chose dans ce premier roman. Un style, un univers, une petite musique qui contribuent à le distinguer dans la masse. Dommage que la fin, trop abrupte à mon goût ne gâche un peu le plaisir. Ceci dit, Korzen se lit vite, avec intérêt et donne envie de suivre l'évolution de son auteur. Une découverte, grâce aux "68 premières fois" !



Korzen est un pays imaginaire que l'on n'a aucun mal à situer au nord de l'Europe, du côté de la Scandinavie et des Pays Baltes. Un pays dont on a tellement vanté la qualité de vie à Paul qu'il a quitté sans regret les hauteurs de Belleville et des petits boulots sans grand intérêt pour y tenter sa chance. Aidé par un ami, le jeune homme décroche rapidement un job et une petite amie, bref, tout semble sur les rails pour en faire un parfait Korzenais. Paul n'est pas le seul à tenter de se faire une place au sein de ce pays de cocagne. Yoon-Ji, une jeune femme d'origine coréenne, adoptée à l'âge d'un an par une famille Korzenaise semble toujours osciller entre ses deux cultures sans réellement trouver sa place. Musicienne, elle enseigne notamment au jeune Piotr, un virtuose de la clarinette originaire de Pologne qui, du haut de ses onze ans mesure son attachement à ses origines autant que son envie de réussir dans son nouveau pays. Les destins de Paul, Yoon-Ji et Piotr vont se croiser dans le long hiver korzenais alors que chacun y cherche sa route.



Ce court roman se lit comme une fable. Tout irait pour le mieux dans la vie de Paul s'il n'y avait cette odeur pestilentielle qui s'échappe d'un trou sur l'un des murs de sa chambre, d'où s'écoule également un liquide rouge et visqueux. Serait-ce en rapport avec la disparition du précédent locataire ? Quelle peut-être sa signification ? En tout cas, le phénomène est suffisamment troublant pour faire douter Paul qui reporte sans arrêt le moment de s'installer chez la jolie Kitta et va même jusqu'à disparaître quelques jours...



L'auteur trouve ici une jolie façon de parler de déracinés et de difficultés d'intégration. Et je l'ai suivi avec intérêt pendant 98% du temps. Jusqu'au dernier chapitre qui m'a semblé donner une explication trop brutale et trop rapide, voire trop concrète par rapport à l'ambiance qui régnait jusque-là, savamment orchestrée. Dommage, vraiment dommage. Mais nous avons là un jeune auteur qui gagne à être découvert.
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Korzen

Korzen est la capitale d'un pays imaginaire situé en Europe. Cette ville est florissante. Il fait bon y vivre. C'est un creuset où se mêlent les populations venues de pays variés. C'est là que vivent les trois personnages principaux.



Paul a quitté Paris où il n'avait plus de perspectives pour s'installer à Korzen sur les conseils d'un ami. Avec son aide il y a trouvé du travail et un appartement. Paul vit seul dans ce logement modeste. Une seule chose le dérange : l'odeur qui semble sourdre mystérieusement des murs de sa chambre. Paul se sent bien à Korzen même s'il a trop de mal avec la langue du pays pour se sentir complètement intégré. Lors d'une fête entre amis, il rencontre Kitta, une jeune femme du cru. Très vite une idylle se noue entre eux.



La suite de ma chronique sur mon blog, cliquez sur le lien ci-dessous.
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Korzen

Korzen est un premier roman. Il se lit vite et l’auteur sait intriguer le lecteur. On sent dans ce roman un potentiel important. Les idées sont bonnes, le décor et l’ambiance sont bien posés, le lecteur se pose des questions. En résumé, j’ai aimé l’histoire d’autant plus qu’elle se termine de manière tout à fait déconcertante.



Petit plus : l’auteur en profite pour traiter du déracinement, de l’exil, de la difficulté de vivre dans un pays dans lequel on n’est pas né, et à travers le personnage féminin, de la volonté de retrouver ses racines.



J’ai aimé aussi que l’auteur m’emmène là où je ne voulais pas aller, ou plutôt m’empêche de satisfaire mon petit cœur d’artichaut.



Korzen est la capitale d’un pays imaginaire qu’on situerait volontiers en Europe du Nord. Paul, parisien, exilé dans ce pays n’a pas une vie palpitante. Il habite dans un petit studio dont un des murs dégage une odeur pestilentielle. Je n’en dirai pas plus.



J’ai apprécié aussi la construction non linéaire du roman. On suit le personnage, et puis le chapitre suivant on en suit un autre pour revenir ensuite au premier mais d’une manière très elliptique puisqu’il nous manque une partie du temps (on se demande même comment il a pu se retrouver à tel endroit depuis la dernière fois). Et pour finir quelques chapitres plus loin, on comblera ce vide. Une construction vraiment intéressante !



Alors ?



Alors, l’écriture ne m’a pas enthousiasmée. Je l’ai trouvée terne et même parfois maladroite. Et quel dommage ! Quelle déception ! Mais peut-être que ce n’est qu’un ressenti très personnel et que quelqu’un d’autre n’aurait pas ce même avis… Parce qu’il y a plein de bonnes choses dans ce livre. Par exemple, il évoque aussi la difficulté d’être, et la faiblesse de la facilité chez l’être humain.
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Cafe Krilo

Ce sont le Danemark et l’Europe du futur que nous décrit Boryczka. Nous sommes à Copenhague, plus exactement à Vesterboro, au cœur du quartier rouge. Le Danemark, comme le reste du continent, est gangréné par les dictatures religieuses. Ici ce n’est pas l’islamisme qui est en cause, mais les religions chrétiennes qui avec l’armée ont mis l’Europe sous une chape de plomb.



Le café Krilo, autrefois centre de la contestation et du syndicalisme, n’est plus. De nombreuses descentes militaires violentes ont eu raison du bel espoir qu’il représentait pour les opposants au régime. Dans ce royaume du Danemark où il y a bien quelque chose de pourri, trois jeunes danois, chacun en danger pour des raisons bien différentes, devenus amis, ont racheté l’immeuble, ou plutôt ce qu’il en reste. Ils occupent chacun un étage de ce taudis avec le secret espoir de redonner vie à ce lieu mythique qu’était le café Krilo.



La suite de ma chronique sur le blog, lien ci-dessous
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Cafe Krilo

Copenhague, dans quelques années, quand l’Eldorado sera la Chine et l’Afrique, et que notre vieille Europe sera prise en main par les religieux sectaires.



Trois jeunes adultes habitent dans l’ancien quartier rouge qui tombe en ruine, une sorte de résistance à l’ordre établi. En face, Hans, un prêtre fanatique inquiétant.



Au fil de pages, l’auteur sait créer une ambiance et nous rendre ses personnages attachants.



J’ai aimé l’esprit libertaire et révolutionnaire jamais loin : il faut sans cesse se battre pour ses idées et la liberté de les dire.



Sans oublier le café Krilo qui renait de ses cendres : vives la musique, la danse et l’alcool !



L’image que je retiendrai :



Celle du personnage de Thor, énigmatique.
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Cafe Krilo

J’ai lu le premier roman de cet auteur, Korzen, il y a environ deux ans. J’avais déjà remarqué son goût pour l’étrange, les situations décalées mais j’avais été quelque peu déçue par son écriture.



J'étais tout de même curieuse de connaître ce nouvel opus.



Le thème est intéressant. A la fin du vingt-et-unième siècle (début du vingt-deuxième) au Danemark, les extrémistes religieux luthériens ont pris le pouvoir et ont établi une dictature, combattue par des résistants. On suit trois personnages : Lotte, John et Mark, différents mais réunis dans le même immeuble et mus par le même désir de rouvrir le café Krilo, ancien haut lieu du syndicalisme et image d’une Europe disparue.



Ce roman est tout à fait d’actualité. Dans une ambiance européenne glaçante où la montée des populismes côtoie la montée des extrémismes religieux, et où certains pays ferment leurs frontières aux réfugiés, ce roman permet de réfléchir à notre avenir. Que voulons-nous pour nos enfants ?



Ce livre est terrifiant, mais pas pesant parce que l’auteur y met une belle note d’espoir.



La construction est intéressante, le dernier chapitre fait écho au premier et nous amène le sourire aux lèvres, mais…



Il est long à se mettre en place, quelques destins de personnages restent en suspens (ce qui, après réflexion, n’est pas pour me déplaire), la fin est précipitée, il y a donc un déséquilibre dans l’organisation du roman, quelques comparaisons douteuses, toujours un style qui ne me séduit pas et puis (même si c’est une bagatelle) les fautes d’orthographe et les erreurs de conjugaison (à deux reprises, on lit il rejoint au lieu de il rejoignit). N’y a-t-il pas des correcteurs chez les éditions Lemieux ?



Et malgré tout ça, j’ai lu les cinquante dernières pages avec frénésie, souhaitant connaître la fin.
Lien : https://krolfranca.wordpress..
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