Jusqu’ici, l’organisation de mon monde avait toujours été régie par un principe fondateur : il y avait des méchants et des gentils. Comme dans un sketch des Inconnus. L’équation était claire dans ma tête : un délinquant, c’était un méchant. Et moi, j’étais un gentil. C’était ce que j’entendais de la bouche de mes profs, des politiques et dans les principaux médias depuis ma naissance. J’imaginais que les jeunes des classes populaires étaient dangereux.