L’été nocturne
Dans les herbages jaunes de cet été
Te souviens-tu, nocturne était notre tristesse
Cet été-là, au baiser de la boue
Au chant furieux mêlé au rien
A ces palais de feuilles tombées irrévélées
Et c’est là que ta voix se posait, tremblant
Sous mille fleurs conquises des arbres éternels
S’émeuvent autour de toi ces fleurs qu’on dit sans nom
Mais les fleurs ont un nom mais ta voix s’y absente
Ces fleuves labourés de barques qui s’achèvent
Perdues merveilleusement sur l’écume étagée
Des accords se poursuivent en leur exil noir
Sur ces eaux si amères où je parle en ton nom.