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Critiques de Beatriz Lema Rivera (25)
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Des maux à dire

Une jeune fille raconte la maladie mentale de sa mère. Les traitements. La souffrance. Le tout saupoudré de religiosité et de chamanisme. Sa mère craignait sans cesse de voir apparaître un démon, ce qui lui rendait la vie très difficile. Des bribes de passé nous sont racontés ; un trauma d'enfance semble la faire souffrir à l'âge adulte. Cette BD, c'est aussi le récit d'une fille qui prend soin de sa mère.



L'ouvrage a une forme assez atypique. Certaines pages (flash backs, mysticisme...) sont des broderies ! Un travail d'aiguille incroyable.

Certaines pages illustrées sont très colorées, d'autres plus grises, à l'image de la vie de cette femme, en dents de scie, alternant moments de bonheur et de souffrance. Déconcertant !
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Des maux à dire

La petite Vera n’a pas la chance d’avoir des soucis d’enfant.

Le problème de Vera, c’est sa mère Adela, si instable, qui ne pense qu’à se jeter d’une hauteur quelconque pour en finir, que ce soit en bord de mer ou du toit de l’immeuble.

Alors Vera prie, se bricole un petit autel voué à son Dieu personnel qui va délivrer sa mère de ses démons. Car les démons Adela les voit partout, sent leurs mains sur son corps quand ils viennent la nuit se glisser dans son lit. Chuuuut il faut se taire car ils nous écoutent !

La vie devient vite un enfer pour son entourage, le père s’échappe dans le travail en cumulant un travail dans une pharmacie et de peintre en bâtiment. Le grand frère se dispute violement avec sa mère (persuadée qu’il est toxicomane) et fuit l’univers familial dès qu’il peut.

Résultat, Vera reste seule la journée avec sa mère dépressive, paranoïaque, de plus en plus gangrénée par la folie. La petite fille va faire ce qu’elle peut pour s’occuper de cette maman défaillante, dans une terrible inversion des rôles.

Quelle douleur, quel poids tout au long de son enfance et adolescence pour Vera !

J’ai beaucoup aimé le graphisme superbe parfois semblable à de la broderie, du patchwork, des dessins très naïfs et aux couleurs vives dans une iconographie inspirée de l’Amérique du Sud. On ne peut s’empêcher de passer les doigts sur les pages en s’attendant à sentir la douceur des fils.

Les couleurs sont gaies comme l’enfance, puis virent au sombre ou au noir et blanc quand sont abordés les souvenirs d’Adela.

Je n’ai cependant pas été touchée autant que je l’aurais souhaité, car je me suis sentie voyeuse, un peu mal à l’aise, tant il est évident que c’est sa vie que l’autrice a mis ici en dessins, et la douleur est encore tellement à fleur de peau que je pense avoir eu besoin de me mettre à distance.

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Des maux à dire

Au sein de sa famille, Véra , petite fille sage, doit rassurer sa maman. En effet, celle-ci voit des démons, consulte des rebouteuses et soupçonne son entourage. On découvre d'abord les symptômes de sa maladie, on suit le parcours jusqu'au diagnostic et on comprend enfin les sombres secrets à l’origine de ce mal. La dépression, l'alcool , les hallucinations de la mère pèsent sur la famille. Mais chaque membre réagit différemment . Le père se réfugie dans le travail, le frère, qui subit la paranoïa de sa mère, est en colère, reste la fillette qui assume comme elle peut. C'est aussi l'histoire du lien filial qui résiste malgré les crises et les manquements.

Beatriz Lema, autrice espagnole, nous livre avec pudeur, à l’aide de procédés graphiques originaux, l'histoire de sa famille et plus particulièrement celle de sa mère. Elle alterne des planches faites de tissus cousus et brodés en couleur, d'autres tissés d'un simple fil noir, et enfin de dessins enfantins aux feutres. Ceux-ci indiquent judicieusement les points de vue des personnages, conscients ou délirants, illustrent leurs univers mentaux et leurs émotions. Ils signalent aussi les sauts dans le temps et le passage du récit de l'enfance de l'autrice à celui de sa mère. En plus d'être une évocation de l'enfance, le procédé est un hommage à la transmission familiale de la couture. A côté des éléments du réel, une iconographie religieuse faite de démons et de madones mettent à distance la violence du propos et nous livre à la fois le monde imaginaire de la fillette et les hallucinations délirantes de la mère.

Pour la beauté des illustrations, la force du récit et la réussite du rapport texte/image.
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Des maux à dire

Des maux à dire, malgré le sujet dramatique abordé, est une œuvre emplie d'humanité, à la richesse graphique incroyable où plusieurs styles se côtoient, notamment des pages entièrement brodées, servant toujours le propos avec justesse.
Lien : https://cnlj.bnf.fr/fr/conte..
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Des maux à dire

Ce roman graphique m'a ému car la relation entre Véra et sa mère est forte et compliquée en raison de la maladie psychologique grave de cette dernière. En effet cela se répercute sur tous les membres de la famille qui tiennent bon.

Malgré les rechutes successives ils parviennent à force de dissuasion à la faire soigner.



Le dessin style enfantin convient parfaitement à l'histoire. Certains dessins ressemblent réellement à de la broderie/tapisserie. Je trouve cela vraiment réussi. C'est la première fois que je vois ça dans une BD.



Au final, une BD 'dure à digérer' mais pleine d'espoir où l'amour joue un rôle capital.



Ce titre a reçu le Prix du public Fauve Festival d'Angoulême 2024.
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