Il était stupide de s’en réjouir, mais le danger et la mise à l’épreuve de ses nerfs agissaient sur elle comme une drogue dont elle avait été longtemps privée. Elle n’arrivait pas à croire en sa malchance. L’Engoulevent lui-même, en chair et en os. Un homme de l’ombre, un mythe. Rosalind n’avait pu apercevoir distinctement son visage dans l’obscurité, mais l’intensité de son expression ne lui avait pas échappé, et elle avait senti la caresse de son regard sur sa peau. Son adversaire le plus redoutable, un homme dont l’objectif était de capturer et de neutraliser les humanistes. Son apparition l’avait secouée et Rosalind n’était pourtant pas une femme que l’on surprenait facilement.