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Citation de bookmaniac


La journée de navigation se passa ainsi dans un environnement paisible et détendu. Nouakchott était loin, l’Europe, l’Amérique encore plus. Ils avaient l’impression d’avoir quitté la civilisation depuis des semaines alors qu’à peine trois jours s’étaient écoulés. Les derniers relais téléphoniques avaient disparu avec les côtes mauritaniennes et avec eux les dernières possibilités de contact avec le monde. Léo avait rangé son téléphone dans le sac une fois débarqué à l’aéroport. Incapable de s’en passer complètement, il l’avait ressorti le soir à l’hôtel pour vérifier une dernière fois ce qui se passait sur Facebook, examiner les quelques mails qu’il avait reçus. Cette routine lui paraissait déjà lointaine. S’en détacher ne lui coûterait pas grand-chose.
Après le déjeuner, il s’assit sur le pont avec le roman que lui avait offert Fabrice. L’air du large était plus frais que celui, brûlant et sec, qui baignait Nouakchott. Il manquait une ligne de transats pour qu’on se croie sur un bateau de croisière, au lieu de quoi Léo s’était installé comme ses camarades à même le pont, ramenant depuis la cabine de larges oreillers qui rendaient la posture confortable.
Dans le livre de Jules Verne, l’île à hélice, les héros étaient un quatuor européen de musiciens classiques, facétieux, effectuant une tournée de prestige aux Etats-Unis. Le quatuor rencontrait un certain succès et évoluait ainsi de ville en ville en voyageant en train, en chariot ou comme il le pouvait. Après s’être retrouvés en mauvaise posture, perdus au milieu de nulle part et incapables de rejoindre le lieu de leur prochain concert, un type élégant et venu de nulle part leur proposait un engagement dans une grande ville inconnue. A l’issue de celui-ci, il promettait de les remettre sur le bon chemin.
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