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Critiques de Benoit Cauby (4)
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Armageddon 2036



Le narrateur, c'est Angel. Père de famille, marié à Lucie, l'homme est avant tout un militaire entrainé à combattre le terrorisme partout dans le monde. A travers le roman, nous allons le suivre, lui et son équipe, sur plusieurs missions, d'Israël à l'Egypte en passant par le Vatican et la Turquie.



Rédiger ce billet n'est pas facile parce que je n'ai pas aimé cette lecture, que lui ai trouvé plusieurs défauts assez rédhibitoires mais qu'en même temps, j'ai senti tout du long la générosité et l'envie de vouloir bien faire de l'auteur. La situation est assez inédite pour moi.



L'auteur situe son intrigue en 2036, dans le futur donc, mais pas très loin non plus. Ceci lui a permis de donner une autre dimension à Daesh et à s'amuser avec un nouveau pape et un nouveau président des USA, mais je trouve que pour l'essentiel, ça manquait de vision. En effet, dans les prises d'otages, le terrorisme et les combats militaires, j'imagine que malheureusement d'ici plus de 10 ans, rien ne sera plus comme aujourd'hui avec la progression fulgurante de l'IA. Et pourtant, rien de cette évolution attendue sans surprise n'apparaît. On en est encore à espionner les preneurs d'otage avec des miroirs.



Du côté des personnages, tout l'aspect team spirit de l'escouade d'Angel se résume par un cri de ralliement, tel un mantra, répété des dizaines de fois au point de finir par m'agacer. Tout le reste est oublié. On ne connait jamais les autres membres de l'équipe, si ce n'est que la seule femme se voit attribuer constamment le rôle de rester à côté des blessés et d'apporter les premiers secours (alors qu'elle bien militaire, pas infirmière). Et on ne sait pas grand chose de leurs interactions au quotidien. Par exemple, après une période de vacances, l'auteur résume par un "on se raconte ce qu'on a fait" mais ne raconte rien. Conséquence, le lecteur ne s'intéresse pas vraiment aux sorts de ces militaires.



En ce qui concerne Angel, on en sait un peu plus, puisqu'il est le narrateur, mais si peu finalement. A part qu'il ne correspond pas du tout à l'image qu'on se fait d'un militaire appelé aux quatre coins de monde pour lutter contre le terrorisme. Dès qu'il est en difficulté, il se voit mourir au point qu'il est proche de pleurer régulièrement en pleine mission, quand il ne passe pas son temps à se poser des questions existentielles comme Pourquoi le Mal? Dieu existe-t-il? Qu'est-ce qu'il y a après la mort? Non seulement c'est très étonnant, mais ça confine au ridicule avec la répétition de ces réflexions mélodramatiques qui ne collent ni au personnage, ni aux situations.

Tout ceci affecte grandement la crédibilité de l'intrigue qui aurait pu être palpitante mais qui ne le fut pas.



Enfin, je ne voudrais plus en jeter, mais la structure du texte casse régulièrement le rythme au moment des dialogues. En effet, dans la majorité des cas, l'auteur n'est pas parvenu à les intégrer au récit et donc, nous avons des dialogues en mode télégraphique

Moi: "....."

Terroriste: "....."

Moi: "....."



A côté de cela, l'auteur a pris le temps d'insérer concrètement un playlist au récit en parsemant les chapitres de QR Code permettant d'accéder à des clips Youtube. C'était une belle intention pour le lecteur je trouve et ça change des playlists en fin d'ouvrage qu'on lit mais qu'on ne prend jamais le temps d'écouter car le livre est fini.

A travers les fameuses questions philosophico-existentielles que se posent Angel, on sent que l'auteur veut faire passer des messages de bienveillance. De même dans son choix d'aborder à plusieurs reprises des questions religieuses, toutes religions confondues, j'ai bien ressenti qu'il y avait une préoccupation humaniste dans l'approche de l'auteur. Je n'y ai simplement pas adhéré car je n'étais sans doute pas le bon le lecteur, ce qui n'enlève rien au savoir faire de Benoit Cauby.

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Armageddon 2036

Il est un personnage considéré comme la bête noire de la littérature de genre, celui que tous les auteurs redoutent d'écrire et les lecteurs de lire : la Mary-Sue. Un archétype qui a droit à sa propre page Wikipedia, qui en détaille les caractéristiques et pourquoi il est une facilité horripilante qui empoisonne la lecture (ou qui la rend involontairement hilarante, c'est selon).



Armageddon 2036 tombe hélas à pieds joints dans ce travers. Du prénom de son narrateur (Angel) au nom de son escouade (HOPE), en passant par les innombrables répétition sur la bataille entre le bien et le mal... Tout est réuni pour cocher les cases du Gary Stu (la version masculine de Mary-Sue). Angel est un militaire d'une moralité à toute épreuve et aux compétences exceptionnelles en toutes circonstances (y compris pendant une gentille fête foraine de village qui se transforme en champ de bataille), il a toujours son gilet pare-balles (c'est tout juste si la mort l'effleure, personne ne pense à viser la tête), et à chaque mission (toutes réussies), les personnes sauvées se répandent en remerciements, auxquels il répond avec une modestie évidente ("Je n'ai fait que mon devoir blablabla"). Même quand on essaie de lui donner des défauts (têtu, athée), ils passent pour des qualités. Parmi les moments les plus saugrenus, cette capacité d'Angel à se questionner en permanence sur la laideur de l'humanité, à des moments où on attend de lui concentration et réflexes ! Difficile au fil des pages de prêter crédibilité à un personnage sensé affronter des fanatiques idéologues que sont les terroristes de Daesh et qui essaie de négocier, voire de philosopher avec eux.



Le mantra de l'escouade ("Satan, crains-nous jusqu'à notre dernier souffle") est répété avec une telle constance, qu'on finit par se demander si l'intention n'est pas de transformer la lecture en jeu à boire, avec un shot avalé dès qu'il apparait dans le texte. On passera également sur la couverture hideuse (auteurs, par pitié, ne validez pas des choses pareilles, au pire, payez un abonnement sur MidJourney et demandez à une IA de vous concocter quelques propositions !).



L'auteur s'est incontestablement amusé en se projetant en héros militaire du futur, mais son plaisir d'écriture ne s'est hélas pas transformé en plaisir de lecture. Quelques coquilles rédhibitoires ("le miroir sans teint" !) n'ont pas sauvé le tout. Reconnaissons tout de même que l'auteur a d'excellents choix musicaux pour accompagner son texte (dommage que le texte n'ait pas suivi !).
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Armageddon 2036

Et si le monde était au bord de la rupture et que les défis politiques et militaires n'étaient que les prémices de quelque chose de bien pire encore ?

De cette idée pas si fantaisiste, Benoit Cauby a tiré une histoire dynamique, pleine d'action et de rebondissements à la Tom Clancy.



On suit avec entrain une troupe d'élite propulsée aux quatre coins du monde pour répondre à une menace au double visage, et la fin du livre nous annonce un virage tout aussi imprévisible...



A découvrir !
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Armageddon 2036

Un très bon roman qui nous donne envie de continuer et de savoir la suite... très réaliste et très émouvant en même temps....je recommande vivement et il me tarde la suite....

À la base je ne suis pas très roman de ce genre là mais l'histoire est tellement intrigante que l'on a vraiment envie de connaître la suite...
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