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Citation de StefEleane


Elle défroissa sa chemise, la tira sur ses genoux, sonna à la porte.
Effrayée, elle eut un mouvement de recul quand une cloche fêlée se mit à sonner quelque part. La porte ne bougea pas. Les volets restèrent clos. Alors, elle entreprit de faire le tour de cette grande ferme isolée, qu’on appelle hofstede par ici. Un grand carré de murs aveugles, de briques rouge sombre, sur lesquels poussaient des rosiers sauvages et de l’aubépine. De l’autre côté, à l’opposé de l’entrée de la maison, un grand portail, bleu lui aussi, n’avait pas été ouvert, depuis des années.
Elle continua de longer le mur d’enceinte.
Masqué par un rouleau de ronces, un soupirail était resté ouvert. Elle se griffa et se brûla les jambes, les bras, les mains. Mais se coula, fluette, par l’orifice béant, non sans avoir éparpillé son ultime poignée de poivre. Avec un peu de chance, elle pourrait s’abriter là pour la nuit. Voire quelques jours.
Elle déchira sa chemise de nuit en se laissant avaler par la meurtrière. Il y avait trois caisses en dessous, du solide, qui faisaient une sorte d’escalier, contre le mur. La cave était haute sous plafond. Et spacieuse.
Tous les sens de la jeune femme vibraient, aux aguets.
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