"Je suis un citoyen du monde", disait-il sans une certaine arrogance, jouant en franglais à tout bout de champ pour montrer son aisance. "Demain, je peux vivre à Pékin, Shanghai, à New York, à Paris, à Londres, à Dubaï ou n'importe où, partout je serai chez moi."
Il choisissait de préférence les grandes capitales, les endroits, qui évoquaient le trafic des grandes influences, des grands enjeux. Ceux qui en "jetaient". Il aimait penser qu'il était à la proue de son temps. Mais il avait suffi qu'il entende un jour l'annonce du massacre royale au Népal pour que les très anciennes racines du peuple des Newars repoussent à l'ombre de son cœur.