— Tu repars déjà, m’avait dit ma mère ?
— Je dois retourner à Toulouse pour me faire démobiliser. Ma première visite fut à l’herboristerie où travaillait ma fiancée.
— René, tu es revenu. Ça fait plus d’un mois que je n’ai pas eu de tes nouvelles. Pourquoi tu ne m’as pas écrit ? Mais comment ça se fait que tu sois si bronzé ?
— Avec mon copain Jean de Carcassonne, on est redescendu à pied. On a raccompagné un petit orphelin dans un village au pied du mont Ventoux et les derniers jours, le fermier nous a embauchés pour la récolte de la lavande, d’où la raison de mon bronzage. Ils m’ont donné pour toi ce flacon de lavande.