Ayant accepté d'être un homme, il me faut bien vivre dans le temps. Et vivre ne se réduit pas à l'automatisme d'une formule, c'est un art de dominer les contraires : à la fois libre à l'instant, et délivré de lui. Il me faut le temps d'être un homme ; le civilisé qui traque les secondes ne l'est pas plus que le primitif somnolent dans la stagnation des siècles. Demain, il sera trop tard, chaque seconde m'est comptée, et pourtant je ne peux cueillir ce fruit hors de saison.