Puisse l'homme retrouver les deux dimensions de sa vie, sinon il retournera au chaos : ceci vaut pour chaque homme comme pour l'humanité. Puisse-t-il s'accepter, même s'il découvre que cette réalité humaine fondamentale est celle d'un flot insaisissable : que l'effort le plus désespéré de la conscience ne saurait suspendre l'instant, et que la seule patrie durable est un cimetière. Puissions-nous accepter notre vie, soutenus par la nostalgie d'un autre règne, où l'espace et le temps, l'homme, ne seraient pas abolis mais accomplis. Où la moindre poussière et la plus humble seconde seraient recueillies dans le triomphe d'un amour infini.