Très concis, mais en apparence complet, idéal pour parfaire sa culture générale et glaner des idées de films à voir.
L'index des réalisateurs permet de consulter rapidement cet opus de la collection « cinéma128 » (comme 128 pages) dont je possède plusieurs ouvrages. Une brève bibliographie pour ceux qui souhaitent aller plus loin dans la découverte du cinéma allemand. Le plan de l'ouvrage est plutôt chronologique comme en témoigne la liste des 10 chapitres qui le composent :
1) Une industrie sous l'Empire (1895–1918)
2) L'écran démoniaque (1918–1925)
3) Dernières années du muet (1926–1929)
4) Le passage au sonore et la fin de la république (1929–1933)
5) Le cinéma selon Goebbels (1933–1945)
6) L'autre Allemagne : les cinéastes en exil (1933–1945)
7) Le cinéma de papa (RFA, 1945-1962)
8) À l'Est (Zone soviétique et RDA, 1945 –1989)
9) Le jeune cinéma allemand (RFA, 1962–1980)
10) Post-scriptum (1980 –1998)
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Cet important ouvrage de Bernard Eisenschitz est une référence pour toute personne qui s'intéresse à Fritz Lang et à son œuvre.
Issu de recherches méticuleuses, particulièrement bien documenté, richement illustré, ce livre nous apprend en détail, film après film, ce que fut l'œuvre de ce grand cinéaste.
De ses débuts muets à sa période américaine, on découvre toutes les facettes du talent de Fritz Lang qui, comme tous les grands réalisateurs, était d'une méticulosité extrême.
La période expressionniste des années 20 est pour moi la plus intéressante, même si les titres de Lang restés dans les mémoires ne sont pas ses plus belles réalisations.
On associe souvent Lang à Metropolis alors que lui-même ne le considérait pas comme son plus grand film, même s'il fut un des plus onéreux à son époque.
On trouve dans ce livre les sources d'inspiration de Lang et des explications à l'esthétique si particulière de ses films.
Un ouvrage de référence
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Cet ouvrage, aujourd'hui difficile à trouver, est avant tout un recueil d'images du tournage de ce film, devenu avec le temps une référence.
Boudé lors de sa sortie en 1927, il fut l'un des plus cinglants échecs financiers de la Ufa tant le tournage avait été long et difficile.
Des milliers de figurants avaient participé au tournage entre 1925 et 1926.
On retrouve dans ce livre les images connues de Metropolis, dans un grand format qui permet d'en scruter les détails.
Certaines photos montrent la scène en même temps que son tournage, ce qui confirme les dimensions colossales de cette production pour l'époque.
Je retiens de ce film, au-delà d'un scénario dont les ficelles sont parfois un peu grosses, son incroyable esthétique et l'incroyable jeu d'acteurs qui a donné au mouvement le nom d'expressionnisme.
Brigitte Helm est remarquable, tout comme Rudolf Klein-Rogge qui a jalonné le parcours allemand de Fritz Lang dans quasiment tous ses films des années 20.
Un ouvrage que chaque fan de Metropolis doit avoir dans sa bibliothèque, d'autant plus qu'aucune réédition comparable n'a été proposée depuis sa sortie en 1989.
De belles archives photographiques.
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Fouillé, documenté, pensé et livré avec esprit. Le livre indispensable pour tous les "Liebhaberin" de Fritz Lang.
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Contrairement à ce qui est indiqué ici, il ne s'agit pas d'un ouvrage collectif mais l’œuvre (exemplaire) d'un seul homme, Bernard Eisenschitz, spécialiste aussi méticuleux que passionnant du cinéma américain et allemand (ce qui lorsque l'on en vient à Fritz Lang est fort commode).
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Dans l’histoire du cinéma, aucune œuvre n’a subi autant de transformations que Metropolis. Le film de Fritz Lang avait nécessité deux ans de travail. Le déploiement technique et financier avait éclipsé tout ce qui avait été imaginé, au point que Metropolis mena la société U.F.A. au bord de la faillite. Avec ce projet colossal, les producteurs espéraient de gros bénéfices et un succès commercial international. Malheureusement, le film ne connut pas le succès escompté. Metropolis fut un fiasco. Seuls 15.000 Berlinois assistèrent à la projection en janvier 1927. Le film fut très vite retiré de l’affiche afin d’être remonté et raccourci. D’une durée originale de 153 minutes, le film fut réduit à 118 minutes. C’est cette version de deux heures qui fut projetée à travers le monde. Mais rien n’y fit, le public bouda Metropolis. Le film subit encore de nombreuses coupures, notamment une version américaine distribuée par la Paramount, indigne de la vision de Fritz Lang. Il faudra attendre la fin de la Seconde Guerre mondiale pour que le film soit redécouvert et trouve enfin son public.
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