Lorsque j'écris sur une oeuvre, souvent au milieu du gué, je m'efforce de m'éloigner de mon regard actuel sur celle-ci, et je tente de voyager jusqu'au bout de moi-même, juste avant que la nuit ne tombe, je mime un instant le regard du vieillard que je ne serai peut-être pas. Exercice somnambulique pour savoir ce que je retiendrai de ce que j'envisage à l'heure où je ne tiendrai à presque rien. L'heure du choix sévère dans ces derniers jours au-delà de tout choix personnel, lorsque ce sont les images qui vous choisissent et non l'inverse.