De ce fait, la poésie est le foyer de la résistance de la langue vivante contre la langue consommée, réduite, univoque. La poésie est cette vitalité de la langue sans avoir besoin de l'affirmer : elle l'est naturellement, en elle-même, par sa situation, car elle est sans cesse réactivée par ce qui l'anime, et qui est source, qui est originel.
L'avenir de la poésie est d'être source d'avenir parce qu'elle est un perpétuel commencement.
(extrait de "Où va la poésie ?") - p.142