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Note moyenne 4.11 /5 (sur 237 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Sainte-Geneviève-sur-Argence , le 19/11/1930
Mort(e) à : Paris , le 13/04/2021
Biographie :

Bernard Noël est un poète, essayiste, critique d'art et romancier.

Il est également connu sous le nom de plume d'Urbain d'Orlhac. Il a vécu en Aubrac jusqu'à l'âge de 20 ans.

Remarqué en 1958, dès la parution de son premier livre de poésie "Extraits du corps", il attend neuf années avant de publier son deuxième ouvrage "La Face de silence" (1967).

En 1969, "Le Château de Cène" lui occasionne un procès pour outrage aux bonnes mœurs.

Son amitié pour les peintres et son goût pour la peinture le conduisent à collaborer à la réalisation de nombreux livres d'artistes.

Saluée par Louis Aragon, André Pieyre de Mandiargues et Maurice Blanchot, l'œuvre de Bernard Noël donne à la poésie un rôle capital et unificateur, car elle en détermine l'espace et la nécessité.

En 1992, il est lauréat du Grand Prix national de la poésie, en 2011 il obtient le Prix international de poésie Gabriele d’Annunzio.
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Source : Le Monde
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Jean Frémon La Blancheur de la baleine éditions P.O.L où Jean Frémon tente de dire de quoi et comment est composé son nouveau livre "La Blancheur de la baleine" à l'occasion de sa parution aux éditions P.O.L et où il est notamment question de Michel Leiris, David Hockney, Emmanuel Hocquard, Bernard Noël, Alain Veinstein, Etel Adnan, Louise Bourgeois, Jannis Kounelis, Jacques Dupin, Claude Esteban, Samuel Beckett, Marcel Cohen, Jean- Claude Hemery, Jean- Louis Schefer, David Sylvester, Edmond Jabès à Paris le 2 février 2023 "Ce sont des écrivains, des peintres, des sculpteurs. Aventuriers de l'impossible. Ce sont des bribes de leurs vies. Tous des chercheurs davantage que des trouveurs. J'ai eu le privilège de les côtoyer. Ce qu'ils poursuivent est ce qui toujours se dérobe. La grâce est une fieffée baleine blanche."

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Citations et extraits (269) Voir plus Ajouter une citation
Bernard Noël
tu cherches tes yeux

dans ce corps sorti du corps
peut-être une femme à rebours

l’un est soi et l’autre
est qui vient qui part

à moins que tout cela
un creux dans la tête

une pensée debout
devant son ombre
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Quand l'ampleur du paysage donne l'impression d'aller à perte de vue, le regard éprouve l'infini...
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On naît homme, puis on le devient.
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Le regard monte vers la crête que dentelle la cime des arbres. Et soudain, cette ligne brisée est une présence. J’en suis tout ému. Mais de quoi ? me dis-je bientôt.
Ce doute ramène le regard dans mes yeux. Pourtant, alors même qu’il se retrousse, voilà qu’il se prend aux branches nues d’un arbre tout proche : branches hérissées de fines brindilles.
Si peu de temps dure cela.
Et parmi les nervures, je vois le bleu du ciel.
     
Le bleu. Le bleu. Le bleu.
     
Le bleu est ce qui touche à tout.
En lui, chaque chose est à la fois dans son isolement et dans l’intimité de toutes les autres. …
     
Comme s’il y avait sous la peau le bleu du ciel.
Sous la peau, sa claire substance, et le monde au milieu, et le regard partout.
     
(La pensée des yeux)
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Bernard Noël
Le bât de la bouche


Fragments
À Jan Voss .

Extrait 3

Parfois
ouvert à ce qui s’ouvre
je suis ce que j’écris
mais l’ouvert est trop vaste
pour ma bouche
Parfois
j’écris contre moi
j’écris mon nom sur mon corps
et ma peau voudrait se retourner

Les dieux sont bêtes
ils gardent notre vieille maison
pendant que l’immédiat s’écroule
dans l’idée
Entre les choses et moi
je vois la venue
du là
qui n’est jamais tout à fait là
Chaque mot maintient la distance
et pourtant dans chaque mot
je la mange
Le présent n’a pas de lieu
La source n’est pas dans la source
Je me dénombre
pour dérouiller mes yeux


/Revue Les Lettres nouvelles février-mars 1977
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La Force des fédérés était dans leur élan révolutionnaire, et l’erreur fut sans doute de vouloir discipliner cet élan au lieu d'essayer d'en faire surgir une forme originale d’organisation.
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Ceux qui agissent ont la chance de pouvoir être ce qu'ils font : ils plongent ainsi dans le temps qui est à la fois leur vie et leur élément. Le spectateur, devant ce bonheur-là, comprend que lui-même et la plupart des autres sont, par comparaison, des exilés du temps.
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Tout au long du XIXe siècle, l'État a fait faillite sous les noms successifs d’Empire, de Royauté, de République et à nouveau d’Empire. Depuis la Révolution de 1789, l'État ne saurait, pour le peuple, avoir que trois principes : “Liberté, Égalité, Fraternité“, or chaque État ne fait que développer, aux dépens du peuple, un esclavage économique, pire peut-être que l'ancien pouvoir absolu. Donc l'État est mauvais, quel qu'il soient, à moins qu'il n'émane directement du peuple et ne reste sous son contrôle permanent. La Commune va essayer d'être cet État là : un gouvernement direct, responsable et révocable. 
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À l’abondance de sens que faisaient circuler l’éducation et les institutions culturelles succède la privation de sens organisée par le pouvoir et le culte de la consommation, toujours plus superficielle et par conséquent insignifiante. Désormais, nul besoin de main-d’oeuvre : les têtes d’oeuvre suffisent, surtout
si elles se laissent orienter vers la seule recherche utilitaire. Abêtissez-vous est le mot d’ordre secret : abêtissez-vous par la consommation du flux d’images qui, en coulant en vous, vous chasse discrètement de vous-même. Le pouvoir n’a pour plan social que la soumission. Il lui fallait autrefois des travailleurs,
des soldats, des fonctionnaires : ils ne lui sont plus nécessaires. Devenu économique, le pouvoir ne souhaite former que des consommateurs, et le consommateur idéal est un trou inconscient de sa condition qui avale, tantôt des marchandises, tantôt des ersatz d’informations. Cependant, les mercenaires chargés de la répression s’entraînent pour le cas où surviendrait une révolte…
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Le désert, pareillement, offre l'infini à celui qui marche mais sans lui permettre jamais d'entrer dans ce qu'à chaque pas il lui promet.
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