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Citations de Bernard Pellegrin (20)


"Car l'argent, mes amis, est plus fort que tout. Il est liquide, lumineuse matière qui coule dans les veines de ceux qu'il distingue. Il est fluide, prêt à toutes les transformations, à toutes les alchimies. Il est simple, résumé à un principe unique : en avoir ou pas."
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"_Je peux quoi pour vous ? a demandé la milliardaire de façon assez rudimentaire.
_Y avait-il des tensions au sein du conseil d’administration, Madame Debosscher ?
_Il y en a toujours, c'est humain surtout dans ces lieux de totale inhumanité.
Debosscher rit.
_Sur quoi portaient-elles ? interroge Plume agacée.
_L'argent ma belle, le montant des jetons, des tantièmes. C'est quoi pour vous un conseil d'administration ?
_Je ne sais pas.
_Alors sachez-le, ma petite, c'est un enfer.
_Commissaire, je vous prie.
_Sachez-le, commissaire, c'est le diable qui contrôle l'argent."
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"Les mafias sont des organisations oublieuses pour lesquelles l'oubli est la première des sanctions, bien avant la mort."
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"Loison n'avait pas remarqué le tatouage sur le bras gauche dégagé par la manche relevée, une calligraphie en arabe. Bêtement, comme prise par son rêve éveillé, elle demande :
_Ça veut dire quoi ?
Daoudi se raidit et répond les dents serrées :
_Révolution partout. Vous vous attendiez à quelque chose du genre vive le Prophète ou à ma maman ?"
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"Souvent l'océan fait cet effet, l'envie d'une communion face à l'origine du monde, un plein air et un plein de soi. Tout se conjugue pour créer l'impression d'une éternité réfugiée dans le moment."
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"Les idées les plus simples permettent d'avancer."
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"Savez-vous que le vrai bourreau de Camille et Lucile sera à son tour coupé en deux le 10 thermidor de la même année par ce même Sanson. Savez-vous que la tragédie des hommes est sans fin. Savez-vous que la lame de la faux n'a pas besoin d'être aiguisée puisqu'elle est inaltérable."
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"Comment entendre autrement le prénom de la mère de Laurent, Patience. Oui la patience, condition d'un monde de vérité."
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"Dans l'esprit de chacun, un septuagénaire calabrais est aussi sec que sa maudite terre, le visage dessiné au couteau, le regard sombre sous des sourcils épais, toujours froncé pour voir la mer étinceler au soleil. Le cliché peut prévoir qu'il soit taiseux et parle peu en articulant à peine le dialecte local les rares fois où il s'exprime. Il faut prêter attention à ce qu'il dit, à la fois pour le comprendre et ne pas le fâcher. On ne sait jamais. Mais Pio est petit et rond, le teint rosé, le visage plein, le regard clair, bavard comme une pie. S'il y a des pies en Calabre."
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Il y a deux humanités, "celle qui rassemble et celle qui dissemble", disait son père en savourant la rareté du mot et l'usage un peu étrange qu'il en faisait.
"Dissembler, tu vois, comme disconvenir ou dissoner", ajoutait Francis en gourmet du langage.
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Je crois dit il, que le capital est sur le point d'ajouter un nouveau crime à tous ceux qu'il a déjà commis. Il ruine l'environnement des hommes, il ravage la nature. Au point qu'à côté de la lutte pour que cesse l'exploitation de l'homme par l'homme, il faut sans doute en envisager une autre : celle rendue nécessaire par l'empoisonnement de la Nature par l'homme.
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"en politique, parier sur le cheval gagnant est aléatoire, sur le perdant rédhibitoire."
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La parole est un pouvoir, prenez la, prenez le. Ne laissez plus un mec renvoyer une femme à ses foyers quand il est question du combat révolutionnaire. Nous avons admiré les résistantes qui portaient les lettres aux maquis, les chinoises durant la Longue Marche qui tiraient les chevaux chargés de vivres et de munitions, les Algériennes du FLN qui cachaient les bombes dans les couffins qu'elles sortaient de la casbah, les Vietnamiennes qui creusaient les pièges mortels destinés aux GI's, et tant d'autres, sans nous rendre compte que leurs frères de combat les confinaient dans des rôles de supplétives. Nous vivons en France dans la seconde moitié du XXe siècle et nous ne serons plus jamais des supplétives.
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Boris et Pierre, sont jumeaux. Ils ont d'abord milité à Drapeau rouge (DR, m-l) mais en sont partis pour trouver un groupe "qui fait des vrais trucs". En fait, il y a quelques semaines, Boris, surpris par un camarade à la sortie d'un Prisunic avec un flacon de Mennen menthol à la main, a dû s'expliquer sur les raisons de cet achat inutile et petit-bourgeois. "Comme si le peuple avait besoin d'eau de Cologne pour foutre en l'air la Bourgeoisie".
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Que lui reprochiez-vous? [...]D'avoir laissé faire la mondialisation, [...]ignoré les combats des pauvres, des femmes, de ne pas avoir poursuivi les crimes contre la terre et le vivant. D'être l'élite qui sait pour les autres, d'être le grand sachant quand nous sommes les petits sachets de nos pauvres vies...
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Il était tard dans le salon de la maison de retraite. Colette regardait, attendrie, l’ombre de son mari qui s’était assoupi dans un fauteuil.
— Si. C’est vrai. Le travail est une prison, ajouta-t-elle après un long moment en fixant Mina puis Georges, Georges puis Mina. Je ne l’ai supporté qu’à cause de lui. Nous nous sommes connus pendant ces journées de mai. Il travaillait dans les remises et, là, entre les panières de vêtements à retoucher et les portants encombrés des collections de l’année d’avant, nous avons appris et retenu ensemble un autre slogan que je garde pour toujours en moi.
— Lequel ? avaient demandé les deux retraités d’une même voix.
— Mes désirs sont la réalité.
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le sucre rend plus accro que la cocaïne
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Les sardines sont par essence serrées, elles sont la quintessence même de la promiscuité. [...] L'actu est serré tout pareil, elle déborde, il faut vite l'avaler, filet apres filet en craignant parfois l'arête. Car toute info contient un os qui reste en travers de la gorge, ne passe pas, demeure accroché.
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Dans la cuisine, elle jette un oeil sur des asperges vertes et blanches, symbole du printemps, il y a encore un instant, qu'elle trouve mortes maintenant.
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Les cadres sont pour la plupart en argent, disposés selon un ordre invisible qui doit correspondre à une étiquette personnelle. Toutes les photos sont dédicacées. Trump est illisible mais Macron fidèle à lui- même en écrivant : MBLD, une part si essentielle du patrimoine français. Madonna s’est contentée du mot love et Johnny Depp a gribouillé une esquisse de pirate. Une fleur ronde qui sourit déborde sur le visage de Chantal Goya. Il y a dans cette accumulation la preuve qu’Arnoud n’était pas tout à fait ce qu’il voulait être, on perçoit un soupçon d’humanité ordinaire, une touche de vanité vulgaire.
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