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Citation de collectifpolar


Liouba tomba amoureuse de l’écrivain à travers son œuvre. Elle osa lui écrire et à son extrême surprise, il lui répondit par une lettre où il exaltait les amours sublimes, lui qui n’en avait connu que d’éphémères ou de vénales. Ce fut le début d’une relation épistolaire, d’abord platonique puis de plus en plus intime, durant deux ans pendant lesquels ils ne se rencontrèrent jamais.

Une après-midi de l’automne 1891, encouragée par la dernière lettre qu’elle venait de recevoir, Liouba 12franchit le pas. Elle se rendit au domicile parisien de son correspondant, rue Boccador, et frappa à son huis. Tassart, le fidèle serviteur qui constituait la garde rapprochée de l’écrivain, vint lui ouvrir. Du fond de l’appartement jaillit une forte voix : « Qui est-ce, François ? »

Se tournant vers Liouba, le domestique demanda d’un ton un peu sec :

— Qui dois-je annoncer mademoiselle ?

Encore abasourdie par son audace, la jeune fille resta muette. D’un ton adouci, François réitéra sa question.

— Lioubov Andreïevna Vassilkova… Enfin… Dites plutôt : Liouba… Liouba Vassilkov.
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