Des matrones, trop longtemps sevrées de caresses de leur mari prisonnier en Allemagne, étaient des plus virulentes. Privées de volupté, elles se montraient les plus venimeuses. Ignoraient-elles les infidélités de leur époux captif outre-Rhin avec d'autres femmes, frustrées elles aussi de l'étreinte de leur compagnon ?
Ces abrutis de bêtise, pensaient-ils à cet instant retrouver la virilité qui les avait désertés depuis quatre ans ? Une molle érection les récompenserait-elle de leur pleutrerie et les encouragerait-elle à gueuler encore plus fort ? Chacun vociférait à l'imitation de son voisin, et tous expiaient à leur propre lâcheté.