Plongé dans la tourmente avec ses compatriotes pieds-noirs, le jeune homme avait acclamé le général de Gaulle sur la place du Forum, lorsqu’il avait lancé son « Je vous ai compris ! » depuis le balcon du Gouvernement général d’Alger. Puis, incapable d’accepter que le vent de l’Histoire souffle dans le sens de la décolonisation, Ernest se jeta à corps perdu dans les bras de l’Organisation armée secrète, l’OAS, pour laquelle il exécuta des missions aveugles durant les quinze derniers mois de la présence française en Algérie.