Rappelons pour commencer, qu'il y avait au XVIIIème siècle diverses définitions de la république. Une tradition du républicanisme dit "classique" définissait la république comme un "Etat libre" et se caractérise donc par sa - ou plutôt ses - conception(s) de la liberté.
L'une de ces conceptions, qui fut particulièrement influente à l'époque révolutionnaire, et que l'on peut appeler, à l'instar du philosophe contemporain Philip Pettit, la "liberté comme non-domination", postule que l'on est libre uniquement si l'on n'est pas soumis à la volonté arbitraire d'autrui (d'où une nécessité pour être libre de vivre sous des lois consenties par tous les citoyens et auxquelles tous sont également soumis).
Une définition par la souveraineté -celle de Montesquieu, reprise dans l'Encyclopédie - voulait que tout Etat où la souveraineté est partagée entre plusieurs, soit une république, aristocratique ou démocratique, selon qu'une minorité ou que la majorité la détient.
Enfin, il y avait l'exemple des différents Etats, anciens ou modernes qu'on désignait comme des républiques.