AU MALI : Au Mali, les Dogons considèrent que lors du mariage original entre le Ciel et la Terre, le sexe de la Terre était une fourmilière.
Lorsque le monde issu de cet accouplement fut achevé, la vulve devint une bouche, d’où sortirent la parole et ce qui en est le support matériel : la technique du tissage que les fourmis transmirent aux hommes.
De nos jours encore, les rites de fécondité demeurent liés à la fourmi. Les femmes stériles vont s’asseoir sur une fourmilière pour demander au dieu Amma de les rendre fécondes.
Mais les fourmis ne firent pas que cela pour les hommes, elles leur montrèrent aussi comment construire leurs maisons. Et enfin, elles leur désignèrent les sources. Car les Dogons comprirent qu’il leur fallait creuser sous les fourmilières pour trouver de l’eau.
Edmond Wells,
Encyclopédie du savoir relatif et absolu